Aujourd’hui, les salariés et leurs employeurs font face à différentes problématiques : stress ambiant, nouvelle perception du travail, changements légaux… Celles-ci ayant un impact direct sur la QVCT. À tel point que les collaborateurs considèrent que les entreprises devraient traiter la qualité de vie et le bien-être comme la priorité RH.
Dans cet article, nous appréhendons cette vision des salariés à travers les chiffres révélés par la dernière étude Ipsos pour Predilife, pionnier de la médecine prédictive.
Un environnement de travail parfois difficile
La QVCT ne date pas d’hier. Mais il faut bien l’avouer, il y a quelques années encore, la perception du bien-être en milieu professionnel était différente. Pour une majorité des actifs, le travail se « résumait » à un moyen de gagner sa vie et les engagements en matière de QVCT constituaient avant tout un « plus » à leurs yeux.
Entre-temps, la crise sanitaire est passée par là, mettant un coup de projecteur sur les maux du travail. Mais surtout révélant aux salariés eux-mêmes leurs attentes vis-à-vis de la qualité de vie et du bien-être au sein de l’organisation, et aux employeurs les leviers disponibles pour les satisfaire du mieux possible.
Dès lors, les entreprises ont redoublé d’efforts sur le volet QVCT. Pourtant, comme en témoignent les résultats de l’enquête Predilife 2024, il semblerait que cela soit encore insuffisant. La faute, entre autres, à un environnement propice au surmenage et à l’épuisement.
En effet, une majorité du panel exprime par exemple ressentir du stress au quotidien. Plus de la moitié considère même que ce niveau de stress a augmenté depuis deux ans. En cause ? La surcharge de travail (45%), le manque de reconnaissance (41%) ou encore l’absentéisme au sein des équipes (20%).
Un état de stress ambiant auquel s’ajoute le manque de motivation. Mais aussi les impacts du télétravail sur la santé, l’équilibre des temps de vie, etc.
Plus de bien-être au travail
D’après le baromètre Ipsos pour Predilife 2024, 46 % des collaborateurs estiment que les entreprises doivent améliorer le bien-être au travail. Pour ces derniers, il s’agit même aujourd’hui de la priorité RH n°1.
Rappelons que le bien-être au travail peut être caractérisé comme un « état d’esprit positif découlant de l’harmonie entre les capacités, besoins et aspirations d’un travailleur, et les contraintes et opportunités offertes par son environnement professionnel » (OMS).
De fait, le bien-être en entreprise intègre toutes les dimensions qui font que les collaborateurs se sentent bien — physiquement et mentalement — dans leur quotidien professionnel.
Santé, reconnaissance, perspectives d’évolution, sécurité, justice sociale… Autant d’axes que les employeurs doivent investir davantage selon les travailleurs. En allant bien au-delà des traditionnels baby-foot et corbeilles de fruits donc. Et ce, afin que les politiques RH contribuent (vraiment) à la recherche et au maintien de cet équilibre entre exigences professionnelles et satisfaction des besoins individuels.
De meilleures conditions de travail
Autre sujet soulevé par le panel Ipsos x Predilife : la nécessaire amélioration des conditions de travail. En effet, selon 39% des interrogés, ce volet constitue la 2e priorité que les entreprises doivent traiter dans leurs plans d’action RH.
En pratique, ce sujet n’a rien de nouveau. Mais nous l’avons vu : la vision des salariés sur le monde du travail a changé. Ils sont désormais bien plus attentifs à la qualité de vie offerte par l’entreprise et aux conditions de travail.
De ce changement de perspective découlent des attentes marquées en matière d’efforts déployés par l’employeur pour mettre en place un environnement et des moyens adaptés aux activités professionnelles :
- espaces de travail (locaux, postes de travail, espaces collaboratifs, lieux de pause…) ;
- gestion des nuisances physiques (hygiène, ambiance sonore et thermique, aération…) ;
- équipements techniques (outils, matériels…).
Mais aussi d’actions visant à améliorer l’organisation du travail au sens large : répartition des tâches et de la charge de travail, autonomie, flexibilité, gestion du télétravail et de ses effets, etc.
Prendre soin des salariés : un axe RH à investir
Dans un contexte économique et social mouvant, les salariés éprouvent ainsi le besoin grandissant de se sentir bien au travail. Et ce, tant d’un point de vue physique que mental.
Ce qui explique sans doute pourquoi ils estiment aujourd’hui que l’engagement des employeurs pour le bien-être et la qualité de vie devrait être un axe prioritaire des plans d’action RH.
Comme le révèle l’enquête Ipsos x Predilife 2024, les collaborateurs considèrent ainsi l’entreprise comme légitime à prendre soin d’eux et attendent des actions concrètes.