En France, la moitié des professionnels seraient prêts à quitter leur poste après les vacances d’été, à moins qu’ils ne soient gratifiés d’une promotion.
D’après une nouvelle étude de Regus, premier fournisseur mondial d’espaces de travail innovants, les faibles probabilités d’évolution des collaborateurs et le manque de communication des dirigeants sur les objectifs de leur entreprise sont les deux principales raisons qui pourraient inciter les salariés interrogés à quitter leur emploi après les vacances d’été.
En effet, 50% des salariés français interrogés considèrent que l’absence d’opportunités d’évolution hiérarchique au sein de leur entreprise malgré de bons résultats est la première raison qui pourrait les inciter à quitter leur emploi (ce résultat est en phase avec la moyenne internationale, mais bien en-dessous des tendances chinoises, où 65% des professionnels voient les évolutions de carrière comme une nécessité pour rester en poste). Par ailleurs, beaucoup de salariés ne resteraient pas dans une entreprise qui n’a pas d’objectifs stratégiques précis (37%), et où la direction aurait du mal à communiquer (36%).
Olivier de Lavalette, Directeur Général Regus de la région Europe du Sud, commente : “Souvent, lorsque les travailleurs rentrent de vacances, ils décident de faire le point sur leur situation professionnelle en pesant les pour et les contre. Plusieurs études indiquent que la reprise économique visible dans certaines parties du monde a incité de nombreux salariés à quitter leur emploi pour chercher de nouvelles opportunités. Les entreprises qui ne proposent pas de conditions de travail avantageuses pourraient donc assister à une fuite des cerveaux, particulièrement de leurs meilleurs éléments. Au cours de la dernière récession, le stress causé par la surcharge de travail a augmenté, les salariés devant travailler plus pour atteindre leurs objectifs professionnels, mais aussi pour assurer le remboursement de leurs prêts immobiliers. Les bonus et tous les avantages liés aux postes ont en effet souvent été réduits, voire supprimés de manière à laisser passer l’orage. Maintenant que l’économie semble redémarrer, de nombreux salariés se trouvent face à des entreprises qui leur promettent de meilleures conditions de travail.”
Par ailleurs, 27% des salariés interrogés estiment que la longueur des trajets pour se rendre sur leur lieu de travail est un facteur de stress qui pourrait entraîner leur démission, et 26% estiment qu’une surcharge de travail serait une raison suffisante pour qu’ils décident de tout quitter (ce chiffre s’élève à 34% aux Etats-Unis). Les autres raisons qui pourraient les conduire à renoncer à leur emploi sont : une mésentente avec leurs collègues (24%), un supérieur qui s’approprie leur travail (22%), ou l’incompétence de leurs collègues (19%).
L’enquête a également demandé aux salariés ce que les entreprises pourraient mettre en place pour éviter la fuite des cerveaux et la perte de leurs meilleurs éléments. Mise à part une augmentation du salaire, 45% des travailleurs français interrogés souhaiteraient que leurs retraites augmentent, et presque un tiers d’entre eux (31%) souhaiterait que leur temps de trajet domicile-travail n’excède pas dix minutes porte à porte.