Pour la première fois en France, 660 managers ont partagé leur vision sur les métiers de l’assistanat. Si la tendance actuelle est au recrutement de profils généralistes, l’étude Randstad, réalisée par OpinionWay, révèle une demande progressive de profils spécialisés. Cette nouvelle attente des managers engendre une difficulté : ces profils sont plus compliqués à recruter.
Assistant, un métier indispensable et en mutation
Lorsqu’on interroge les managers sur leur perception des métiers de l’assistanat, 98% d’entre eux disent avoir une image positive de cette profession. Ce poste clé au sein de l’entreprise requiert des attentes fortes chez les managers : autonomie, sens du relationnel, maîtrise des outils et implication dans les différentes missions confiées. Cependant, ces exigences ne suffisent plus et un nouveau critère de sélection voit le jour : celui de la spécialisation des profils. Vanessa Gousselot, chargée de développement centre expert tertiaire et services Randstad, le constate au quotidien « Souvent, les managers confient des missions complémentaires : analyser des données, monter un dossier de communication… ». Le métier sera davantage tourné vers l’opérationnel et moins vers l’administratif dans les prochaines années. Une tendance que Cécile Girond, responsable centre expert métiers de l’assistanat, confirme puisqu’elle note un glissement sémantique révélateur dans certains domaines « le libellé des postes mentionne de plus en plus souvent « chargé RH/communication » et non plus « assistant RH/communication » ». Une mutation de la profession qui semble inéluctable et partagée par 61% des managers interrogés.
Des profils spécialisés difficiles à recruter
L’enquête révèle également que d’ici cinq ans, les managers auront besoin d’autant d’assistants spécialisés que de généralistes (49% contre 51%) notamment dans les grandes et très grandes entreprises. Une telle demande de compétences spécifiques à un métier ou à un secteur en particulier n’est pas anodine. Elle constitue un réel atout pour le manager : elle doit lui apporter de la valeur ajoutée au quotidien. Toutefois, cette nouvelle exigence n’est pas sans conséquences : pour les profils spécialisés, 6 recrutements sur 10 sont déclarés comme difficiles, contre 3 sur 10 pour les profils généralistes. Pour les 660 managers interrogés, ce sont le manque de compétences, d’expérience et de motivation qui sont les trois principales sources de complexité dans le recrutement.
Une politique RH en décalage avec les attentes des assistants
Pour attirer les meilleurs profils, les managers s’emploient à communiquer sur les conditions de travail et l’intérêt des missions proposées mais cet argumentaire ne convainc pas totalement les principaux concernés. En effet, les assistants souhaitent également que l’on mette l’accent sur une meilleure rémunération (47%) ou encore des perspectives de carrière plus intéressantes (37%). Cette difficulté de recrutement s’explique donc par une différence de perception des attentes de chacun et des actions à mener pour recruter ces profils. Le manager doit donc apprendre à trouver un juste équilibre entre contribution et rétribution. Certes, il n’est pas aisé de trouver son assistant idéal mais ce n’est pas non plus une tâche insurmontable : il faut juste savoir actionner les bons leviers pour y parvenir. Encore faut-il savoir lesquels…
Pour en savoir plus, téléchargez l’étude « Les Métiers de l’Assistanat 2014»
réalisée par le centre expert Métiers de l’Assistanat Randstad.