La protection sociale interroge souvent les RH qui manquent d’informations et de temps pour se renseigner sur cet aspect aussi complexe que technique dans le contexte de la Covid19. Dans ce webinaire, Damien Vieillard-Baron, Président, et Olivier Massa, Directeur général adjoint protection sociale de GEREP mettent à disposition 30 années d’expertise dans le domaine. L’expertise des conseillers, une forte appétence pour les nouvelles technologies et une attention particulière à la satisfaction client permettent à GEREP d concilier les enjeux financiers et sociaux des entreprises et mieux les accompagner aux devants des défis actuels.
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La protection sociale dans le contexte de la Covid19
À l’aide d’un baromètre dédié à l’analyse des vagues (avant, pendant et après confinement), l’entreprise de conseil a pu constater une décroissance de la consommation médicale de 70% au mois de mai, soit de 30 points. À l’échelle de toute l’année 2020, GEREP anticipe une baisse moyenne de 8 à 10 points en gestion de frais de santé.
En revanche, le marché de la prévoyance est effectivement tendu, dû à l’augmentation régulière du coût de la garantie (accroissement de l’absentéisme, vieillissement de la population des actifs, les impacts négatifs du contexte financier). De plus, sont estimés 900 000 chômeurs potentiels sur le début de l’année 2021. Sur un coût de la portabilité avoisinant les 1000 euros par salarié, les assureurs ne manqueront pas de prendre en compte ce paramètre. Des hausses de cotisations de l’ordre de 5% en frais de santé et 10% en frais de prévoyance risquent donc d’être annoncées sur les contrats de 2021.
Comment préparer la négociation du contrat de protection sociale 2021 ?
Les entreprises doivent garder le contrôle de leurs coûts de protection sociale et donc de leur capacité de négociation. Dans ce but, les RH devraient maintenir un dialogue social de qualité et se tenir informés de l’évolution de l’écosystème de la protection sociale.
“Si nous arrivons à travailler de manière totalement transparente avec la direction financière, la direction des ressources humaines et les élus, on arrive à converger vers des objectifs communs. Il y aura toujours des concessions à faire, mais le but c’est que l’on soit sur du gagnant-gagnant à l’arrivée,” résume Olivier Massa.
Dans un premier temps, il est essentiel pour l’entreprise de clarifier dans quel cycle économique et stratégique elle s’inscrit, car la politique sociale, dont la protection sociale complémentaire est un des outils, doit être en adéquation avec la stratégie économique de l’entreprise. Si l’entreprise est en phase de rétention des talents, alors une politique de bénéfices spécifiques sera de mise. Alors que si l’employeur est en phase de restructuration, le contrat intégrera plutôt la sécurité et la portabilité, entre autres.
Ensuite, si l’entreprise se projette sur le moyen-long terme, elle peut mieux s’inscrire dans l’écosystème qui entoure les régimes de protection sociale. Elle sera plus à même de détecter les marges de manœuvre dans le temps. Que compte faire l’entreprise pour prévenir les risques (sédentarisation, tabagisme, burnout, etc.) et maîtriser l’absentéisme, par exemple ? Même si le cahier des charges adressé aux assurances reste très technique, il commence toujours par le positionnement de l’entreprise sur son marché, sa politique sociale et les actions du DRH en interne. “Il ne faut pas hésiter à challenger, négocier, garder la casquette client. Il y a des opportunités, elles existeront toujours, il faut savoir les saisir,” rappelle Damien Vieillard-Baron.
Quels bénéfices tirer d’un accompagnement par des experts ?
D’une part, les RH n’exercent pas le métier de courtage d’assurance. D’autre part, en cette année surchargée, le gain se trouve dans la dématérialisation et la digitalisation des processus qui permet de garder un fort degré de transparence. Grâce aux parcours digitaux optimisés, les RH conservent une vision de la négociation tout en bénéficiant de conseils avisés.
Les experts en protection sociale se situent entre l’entreprise et les assureurs. De fait, ils connaissent bien la situation des uns et des autres, par exemple les cycles économiques des assurances. Ils savent alors anticiper les évolutions. Ainsi, ils peuvent aiguiller et faciliter l’ajustement d’un contrat de protection sociale, ou encore prendre en charge le transfert vers un autre assureur.
“Le succès, c’est de prendre en amont les sujets, de délivrer les informations à l’entreprise avant de les délivrer à l’assureur pour pouvoir monter des stratégies, les manœuvres de négociation, les appliquer avec les assureurs et boucler les dossiers plus tôt,” explique Damien Vieillard-Baron
Mai TREBUIL