L'impact de la qualité de vie au travail sur la performance des entreprises n'est plus à démontrer et la prise en compte de la santé et du bien-être des salariés ne cesse de croitre d'année en année. Quelle qu'en soit la taille, du grand groupe à la PME, en passant par la Start-Up, toutes les organisations sont concernées. Pour preuve, l'émergence et le succès des classements des entreprises dans lesquelles il fait bon travailler. La qualité des conditions de vie et de l'environnement de travail devenant un critère essentiel pour attirer et surtout retenir les meilleurs talents. Certaines entreprises ne s'y trompent pas et mettent tout en œuvre pour améliorer le quotidien de leurs équipes, faisant de ce sujet une préoccupation majeure.
Pourtant, s'il semble désormais entendu qu'une entreprise en bonne santé passe par des salariés motivés et en pleine forme, il reste encore un long chemin à parcourir. En effet, la souffrance au travail reste présente dans encore bien trop de cas et est protéiforme : stress, fatigue, douleurs, troubles musculo-squelettiques (TMS), jusqu'au burnout. Autant de situations qui fragilisent le salarié dans toutes les sphères de sa vie, y compris privée, et impactent dans le même temps la performance des entreprises.
L'employé français un être de (mauvaises ?) habitudes
Le monde du travail de nos sociétés occidentales a connu ces dernières années une mutation rapide sous l'effet du numérique et le phénomène tend à s'accélérer : changement des organisations, transformation des entreprises et du travail lui-même. Ordinateurs, tablettes, smartphones sont désormais les outils quotidiens et indispensables d'employés toujours plus connectés. En moyenne aujourd'hui, un salarié français passe au moins huit heures par jour devant un écran, et ce pendant un bon tiers de sa vie. Il semble dès lors inévitable qu'une certaine routine, que des habitudes s'installent. Or, certaines de ces habitudes finissent par être néfastes pour la santé et source d'inconfort et de douleurs. Une récente étude (*) a démontré que plus de 8 employés sur 10 reconnaissent rester assis pendant de longs moments derrière leur bureau sans bouger, sans même détourner le regard de leur écran, ou adoptent de mauvaises postures. Plus grave, une même proportion déclare se rendre au travail en souffrant. Maux de tête, de dos, raideurs dans la nuque, tensions dans les épaules problèmesoculaires ou syndrome du canal carpien, impactent parfois sévèrement la qualité de vie de ces employés au travail, mais également dans la vie privée. En effet, les conséquences de ces douleurs obligent dans de nombreux cas à prendre des traitements médicamenteux, à se faire suivre par des professionnels de santé ou à ralentir, voire abandonner des activités de loisirs tels que sport ou jardinage.
De lourdes conséquences économiques
Baisse des performances, de la motivation, absentéisme, frais imputés pour la prise en charge de TMS déclaré, la facture est lourde également pour l'entreprise. Les chiffres donnent le vertige : 8 millions de jours d'arrêt de travail dues au TMS(1), soit un coût annuel de 800 millions d'euros(2), ou encore, selon le rapport 2015 de Malakoff Médéric, l'impact financier des arrêts de travail représenterait en 2014 l'équivalent de 42 emplois à temps plein pour une entreprise de 1 000 salariés.
Préserver la sécurité et la santé de ses salariés s'impose donc bien sûr comme une obligation légale et réglementaire, puisqu'une législation existe de plus en plus précise sur ce sujet, mais surtout comme une nécessité stratégique pour doper la performance et la compétitivité des organisations.
La législation actuelle encadre le travail sur écran et impose aux employeurs un certain nombre d'obligations afin de garantir la sécurité et la santé de leurs salariés et de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux risques constatés. Pourtant, le nombre d'employés bénéficiant régulièrement d'évaluations des risques au bureau peine à atteindre les 20 %.
Mais surtout, bien qu'informés des obligations légales, près de la moitié des employés ayant des douleurs dues à un poste de travail inadapté n'en ont pas informé leur hiérarchie.
La ramette de papier pour rehausser son écran ou les boites à archives en guise de repose-pieds ont encore de beaux jours devant eux, ces solutions de fortune pour pallier le manque d'ergonomie étant encore trop souvent utilisées.
L'importance de la prévention : minimiser les risques
Pourtant l'équipement permettant d'assurer un environnement de bureau adapté et ergonomique est souvent bien moins onéreux qu'on ne le pense et simple à mettre en place.
On peut estimer le coût moyen d'un équipement global comportant support dorsal, tapis repose-pieds, repose-poignet, repose-poignets pour clavier, support écran / ordinateur portable, porte-copies, support unité centrale et tiroir clavier à moins de 250 €.
Cela semble peu en regard des coûts engendrés par les conséquences de pathologies telles que TMS, fatigue visuelle, douleurs musculaires ou articulaires.
La prévention apparait, comme souvent, la meilleure solution et permet de pallier nombre de problèmes. Mais pour que cela fonctionne, l'employeur ne doit pas être le seul à s'impliquer. L'entreprise, comme toute organisation, n'est que la somme des personnes qui la compose et chacun doit devenir acteur de son propre bien-être. Le changement doit être systémique et tout employé souffrant de douleurs dues à un poste inadapté doit pouvoir le signaler afin que des solutions soient trouvées.
Selon la dernière étude menée par Fellowes, 8 employés sur 10 pensent même qu'il serait utile d'avoir des ambassadeurs du bien-être au travail au sein de leur entreprise.
Les approches de santé et bien-être au travail doivent s'inscrire sur le long terme et surtout devenir l'affaire de tous.
Par Virginie Lacure –Trade Marketing Manager de Fellowes
*Source : Etude Loudhouse pour Fellowes – Janvier 2016
Sources : (1)CPAM / (2) Cramif
À propos de Fellowes
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