Nous avons participé à la matinale d’ISOGRAD, une société spécialisée dans l’édition de logiciels applicatifs, sur le bilan de la réforme de la formation professionnelle et du CPF. En passant du DIF au CPF le 1er janvier 2015, toute personne salariée, à la recherche d’un emploi ou accompagnée dans un projet d’insertion ou d’orientation professionnelle peut désormais accéder à la formation.
L’objectif principal est d’augmenter le niveau de qualification de chacun et de sécuriser son parcours professionnel. Mais quels sont aujourd’hui les effets réels de ce dispositif ? Voici quelques infos clés à retenir de ce bilan.
1) Meilleur accès à la formation: le CPF permet non plus seulement au salarié ou demandeur d’emploi de suivre une formation, mais également aux personnes sorties du système scolaire sans aucune qualification.
Il est par ailleurs majoritairement utilisé par les demandeurs d’emplois, les salariés ne représentant que le quart des apprenants !
2) Augmentation du nombre d’heures : en nombre d’heures, la demande de CPF est supérieure à celle du DIF, puisqu’il permet de cumuler jusqu’à 150 heures de formation sur 7 ans, quand le DIF permettait d’en obtenir jusqu’à 120 en 6 ans.
3) Maintien de l’employabilité : les entreprises sont amenées à développer une politique de formation. Elle permet d’investir sur la compétence du salarié, et indirectement sur la productivité de l’entreprise.
Un travail en amont reste tout de même nécessaire pour savoir si l’apprenant a vraiment besoin de cette formation : la moitié d’entre eux seulement auraient mis en œuvre leurs acquis…
4) Mesure des connaissances : toute personne peut mobiliser son CPF pour suivre l’apprentissage de son choix figurant sur la liste des formations certifiantes.
La certification TOSA mise en place par ISOGRAD permet aux professionnels de mesurer leurs compétences bureautiques, et plus largement, leurs compétences numériques avec le TOSA digital.
5) Autonomie des apprenants: le CPF représente un grand pas vers l’indépendance personnelle, puisque la mobilisation des heures d’apprentissage est laissée à l’initiative des apprenants.
Le choix de la formation ne dépend plus nécessairement d’une négociation avec l’entreprise, mais est laissée à la décision de ces derniers.
Margot Cadier