Pour débuter une série d’articles dédiée aux startups qui redessinent le paysage des RH, nous nous sommes penchés sur le sujet de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le cadre du recrutement avec Sébastien Franck, fondateur de la startup HR Tech HireFirst. Entre les entreprises qui se détournent des agences de recrutement traditionnelles et les tentatives de recrutement par l’intelligence artificielle abandonnées par de gros acteurs, comment répondre à ce besoin d’agilité et de productivité côté candidats et recruteurs ?
Dans un paysage des cabinets de recrutement morcelé, un certain nombre d’entreprises qui recrutent et de candidats expriment leur frustration quant à la visibilité et la productivité de nombreux acteurs. Dépendre d’un seul consultant crée en effet un premier biais dans le recrutement. Sébastien Franck explique que la situation n’assure pas toujours à l’entreprise de se voir présenter tous les candidats les plus adéquats, ni au candidat de parvenir à être sélectionné pour un poste qui lui correspond exactement. Bien entendu les compétences ne sont pas remises en cause : il est simplement difficile pour une seule personne de connaître la totalité des spécificités d’un parc d’emploi ainsi que des parcours candidats.
Des plateformes comme Hirefirst permettent de qualifier la totalité des spécificités d’une fiche de poste ainsi que des parcours des candidats. L’intelligence artificielle permet ensuite d’effectuer le match entre les fiches de poste et les meilleurs candidats possible pour chaque spécificité de mission. Cependant l’intelligence artificielle seule ne se suffit pas, d’ailleurs, de nombreuses plateformes de recrutement qui utilisent l’IA et développées par des profils plus orientés vers l’ingénierie informatique que le domaine des RH en font les frais. C’est pourquoi HireFirst à choisi de développer une offre qui allie à la fois le coaching et l’IA.
Le fonctionnement de l’outil implique qu’un account manager (chez eux Customer success manager), répertorie dans le détail les spécificités d’une fiche de poste pour les entrer dans le système. Dans un autre temps les talent coach ont la mission de détailler le profil de chaque candidat afin que la plateforme opère avec une base de données qualifiée. Le travail ne s’arrête pas là, puisque le rôle du talent coach est aussi d’accompagner le candidat, s’il le souhaite, tout au long du processus de recrutement, jusqu’à la négociation du salaire. D’autre part, les customer success manager ont un rôle similaire côté client, dans une démarche d’accompagnement au changement. Pour Sébastien Franck, un aspect ne peut pas fonctionner sans l’autre si l’on souhaite un outil qui propose à la fois un nombre large de résultats qualifiés et une gestion humaine du recrutement.
Aujourd’hui HireFirst travaille sur 4 types de profils : les ingénieurs DATA, les devops et les développeurs Python et Java. Sébastien Franck explique : “Se concentrer sur des métiers spécifiques est important pour avoir les meilleurs offres et candidats en termes de qualité et de quantité”. La startup, lancée en octobre 2018, annonce au bout d’un an que 40% des candidats qui démarchent aujourd’hui sur des postes obtiendront des entretiens pour ces postes-là. Un chiffre que le fondateur espère voir grandir.
La rédaction de myRHline