La marque employeur fait partie intégrante de la stratégie marketing RH dont la finalité est de séduire aussi bien les collaborateurs que les candidats. Ce phénomène prend de l’ampleur grâce à LinkedIn qui, avec ces 15 millions d’utilisateurs en France en 2018, recense les actions réalisées par les grandes entreprises durant l’année et y analyse les impacts sur les professionnels. La marque employeur engagerait ainsi la réputation de l’entreprise et se fait révélatrice de sa performance et sa santé financière. Plusieurs label comme « Meilleur Employeur » permet de recenser les entreprises bienveillantes avec leurs salariés.
Focus sur les organismes de classement
Nous assistons chaque année au classement des meilleurs employeurs en France grâce au célèbre site « Glassdoor » qui permet à tout collaborateur d’attribuer une note à son entreprise, son manager, voire le déroulement de son entretien d’embauche. Ces avis donnent lieu à un classement général rendu public en fin d’année.
Leader de la marque employeur, « Universum » publie également son classement des employeurs les plus attractifs à l’échelle mondiale. La particularité de ce classement est qu’il distingue de nombreux volets et permet un classement réalisé par et pour les étudiants.
Autre classement aussi connu que « Meilleur employeur », celui du mensuel économique « Capital », qui, en partenariat avec Statistica (outils d’analyses statistiques) sonde les grandes entreprises. Près de 20 000 réponses anonymes sur la base d’un critère : la recommandation ou non de son actuel employeur (sur une échelle de 0 à 10) dont le résultat donne lieu à une note sur dix.
Si ces classements des meilleurs employeurs sont connus du grand public, qu’en est-il des organismes qui les récompensent ? Non sans efforts, allant de la gratuité à des budgets conséquents, il existe sur le marché de l’emploi des institutions certifiantes.
Focus sur ces Labels : au-delà d’un classement, des outils de mesure du bien-être au travail ?
En 2018, elles sont une centaine d’entreprises françaises à obtenir le label de « Meilleur employeur » décerné par l’organisme de certification international : « Top Employer ». Des certifications régionales, nationales, voire internationales au coût relativement élevé, soit près de 15 000 euros pour un audit.
Si l’on est tenté de questionner l’authenticité des classements comme « Meilleur employeur » cet apriori est vite balayé puisque la certification n’est en rien automatique et répond à un mécanisme délimité en 5 étapes. 82 ont été récompensées la même année. L’entreprise est soumise à un audit interne sur l’ensemble de sa politique RH. Une fois les résultats consolidés et pondérés, la certification est accordée ou pas.
Dans le même esprit, un coût avoisinant les 3 500 euros, le label « Great Place to Work » déploie ses services sur une quarantaine de pays. Un questionnaire (59 questions), le « Trust Index » est soumis à l’ensemble des collaborateurs et des managers, interrogeant aussi bien la qualité managériale que la performance des équipes. La certification est obtenue sous condition d’atteindre le seuil exigé. Ce à quoi s’ajoute un audit des pratiques managériales, le « Culture audit » qui viendra combler l’évaluation. Un processus variable selon les besoins de l’entreprise, un échantillonnage est envisagé pour les entreprises de plus de 1000 collaborateurs pour un topo concret.
Autre label, gratuit et 100 % participatif, « Happy at Work », dont le classement est fondé sur le ressenti des collaborateurs. 18 questions fermées et 4 ouvertes auxquelles répondent les collaborateurs anonymement. Sont analysées six dimensions : le développement professionnel, l’environnement de travail, le management, la reconnaissance, la fierté et enfin le fun & plaisir. Afin de prétendre à la certification, l’entreprise doit atteindre le seuil de 60 % de recommandations.
Nihad H.C