On ne pense pas souvent aux femmes dans le monde du travail ! En effet, nous le savons tous : de nombreuses enquêtes ont démontré qu’à compétences égales, les femmes sont bien moins rémunérées que les hommes. La question qui se pose actuellement est celle de savoir si le « nouveau code du travail » tient compte des inégalités entre les hommes et les femmes et surtout tient compte de la situation de ces dernières. Explications !
Il semblerait que le « nouveau » code du travail entraine des conséquences négatives sur le travail des femmes et plus précisément sur leurs droits. En effet, à la suite de la publication des ordonnances et après avoir analysées celles concernant l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, des syndicats et associations féministes s’inquiètent des droits de ces dernières.
En d’autres termes, ces associations reprochent au gouvernement de ne pas s’attarder sur la situation des femmes d’une manière générale. Elles précisent d’ailleurs, que cela ale nouvelle réforme aurait pu en être l’occasion, alors que ce n’est absolument pas le cas ! Rappelons tout de même qu’Emmanuel MACRON avait précisé : « les femmes seront la grande cause nationale du droit des femmes ».
En effet, il convient de préciser qu’avec la réforme, les employeurs ne seront plus sanctionnés s’il n’y a pas de négociation annuelle sur « l’égalité professionnelle qualité de vie au travail » instaurée il y a très longtemps, et qui obligeait les entreprises à fournir aux salariés des informations concernant les inégalités professionnelles. Mais pour quelles raisons ? Est-ce une volonté délibérée d’agir de la sorte ? Une tragédie pour les femmes !
De même, ce seront désormais les accords d’entreprise qui vont permettre aux employeurs de passer d’une négociation annuelle à une négociation quadriennale et surtout, de choisir les données à fournir alors qu’auparavant, il suffisait d’un accord de branche.
De plus, il semblerait que la disparition du CHSCT a créé des émeutes notamment lorsque les femmes sont victimes de violences sexuelles. Ajoutons également qu’autrefois, l’employeur avait un droit d’expertise concernant l’égalité femmes-hommes. Dorénavant, ce droit est co-financé par le Comité d’entreprise.
Par accord d’entreprise, il sera possible d’imposer des clauses de mobilité, des modifications d’horaires sans pour autant prendre en compte la situation familiale des salariés. Et nous le savons : les femmes sont le plus souvent à temps partiel !
En d’autres termes, la réforme affaiblit les outils de l’égalité entre les hommes et les femmes ! Est ce qu’elle oublie le droit des femmes? Ce qui est certain, c’est que les ordonnances ne les aident pas ! Affaire à suivre…
Yasmine BELHO