Quand on pense 360°, on pense d’abord à l’observation d’un individu, dans son environnement, mais l’outil peut également être transposé sur le plan collectif. Ce ne sont plus les individus, mais l’équipe en tant que telle, en tant qu’entité vivante, qui est alors analysée dans ses compétences et ses modes d’interaction.
Laurent Gontard, Head of International Consulting chez PerformanSe aime préconiser ainsi un 360° collectif, et s’en servir avec ses clients pour optimiser l’efficacité d’ensemble. Il nous explique pourquoi et comment.
L’outil 360° n’est-il pas d’abord fait pour une analyse individuelle ?
Si, bien sûr. Cependant, par nature le 360° est aussi un outil d’analyse collective, puisqu’il s’agit toujours, autour d’un individu, de prendre en compte tout un éco-système. La transposition à une équipe entière – évaluée cette fois en tant que telle par chacun de ses membres – est donc naturelle.
Contrairement à une idée encore trop répandue, l’équipe n’est pas seulement une juxtaposition d’individus en relation, mais bien une réalité vivante à part entière. Qui peut être appréhendée comme telle, et pas seulement par un prisme individuel. Si on veut développer une véritable intelligence collective, un vrai sens de la responsabilité collective, c’est bien l’équipe qui doit être pensée par chacun et par tous.
Pour quels types d’équipes l’outil 360° est-il le plus adapté ?
Pour des équipes en forte interrelation avec leur environnement, soucieuse en même temps de la qualité et de la performance de leur contribution globale. Ce peut être un CODIR de BU par exemple, ou une équipe projet. On va chercher ainsi à mieux analyser les relations de l’équipe avec son éco-système, sa capacité à interagir, et ainsi à détecter des axes de progrès concrets… et partagés.
Quels en sont les bénéfices pour l’équipe ?
L’outil 360° collectif permet vraiment de réfléchir en groupe, ensemble, à l’équipe dans sa globalité. Il permet en plus de limiter les risques de résistance individuelle, facilitant ainsi l’appropriation des résultats. L’un de nos premiers clients avait d’ailleurs choisi la démarche parce que les équipes étaient réticentes face à des évaluations individuelles. Désormais séduits par l’approche, ils ont décidé de la reconduire chaque année pour mesurer les évolutions générées à titre collectif, mais ils ont également accepté l’idée de conduire désormais des 360°… à titre individuel !
Comment ça se passe concrètement ?
Comme toute approche 360, la démarche est construite en 4 étapes successives :
- Une phase de définition des compétences à évaluer au niveau de l’équipe, et de construction de l’outil d’interrogation ad hoc.
- Une phase de passation du questionnaire par chacun des membres de l’équipe, pour évaluer les compétences collectives.
- Une phase de passation du questionnaire auprès des différentes parties prenantes de son éco-système (clients et fournisseurs internes par exemple, n-1 et n+1 du Codir…).
- Une phase de restitution collective : présentation et analyse des résultats, mais aussi – idéalement – projection positive à partir de ces résultats : axes de progrès, plan d’action etc.
L’avenir des organisations sera donc nécessairement collectif ?
A vrai dire… le passé et le présent aussi ! Qui dit organisation dit collectif. Travailler ensemble n’a jamais été une option, personne ne travaille seul, sans coopération. La dimension collective en tant que dimension spécifique vivante est seulement de mieux en mieux prise en compte. Et appelle ainsi des démarches adaptées. Choisir un 360 en version équipe c’est faire le choix concret positif d’une approche de la performance de l’équipe dans son ensemble. Mais aussi le choix symbolique fort de privilégier le collectif en tant que tel.
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