Elle représentera 40% des actifs [1] en France en 2015 et on l’appelle la « génération Y », ou encore « net génération », « digital natives », «e-génération » … Elle regroupe les personnes nées entre la fin des années 70 et le milieu des années 90 et posséderait des caractéristiques propres, telles qu’une relation intuitives aux nouvelles technologies et aux réseaux sociaux, un regard optimiste et pragmatique sur l’avenir, de la confiance en soi et l’envie de se faire entendre dès son arrivée en entreprise, une réticence à appliquer des règles sans savoir pourquoi, etc. On la dit particulièrement bien armée pour affronter les changements et faire preuve d’initiative et de réactivité. Peut-on pour autant la négliger lorsqu’il y a un changement à conduire dans l’entreprise ou dans la société civile ? Ou faut-il au contraire remettre en question nos méthodes et outils et les adapter à cette nouvelle donne ?
Adapter la conduite du changement à la génération Y, pourquoi ?
Adapter l’accompagnement du changement aux attentes de la génération Y ? Quelques pistes de réflexion :
« Génération Y » ou « seconde modernité » ?
On peut d’ailleurs se demander si ces caractéristiques sont réellement propres à la « génération Y » ou si elles traversent plus largement le monde du travail, voire la société actuelle. Cette catégorisation générationnelle peut sans doute être nuancée, que ce soit en considérant que la génération Y est plus un « état d’esprit »[5] qu’une génération en tant que telle, ou qu’elle relève plus du mythe[6] que d’une réalité démographique, ou encore qu’elle n’est que la face la plus médiatisée d’une révolution socioculturelle en marche depuis les années 50, la pointe émergée de l’iceberg de la « seconde modernité »[7]. Il importerait alors d’autant plus de prêter attention à la rénovation des méthodologies et outils de l’accompagnement du changement que ce besoin dépasserait largement les préoccupations des 16-34 ans pour rejoindre les aspirations de fond d’une majorité de salariés.