Lancé en 2013 par Antoine de Gabrielli, dirigeant de Companieros et président de l'association Mercredi-c-papa, le réseau Happy Men compte aujourd'hui près de 350 membres, soit une augmentation de près de 50% par rapport à l'année dernière ! Ces Happy Men sont des cadres, managers et dirigeants – des hommes qui ont le pouvoir de changer les choses – issus de 12 entreprises partenaires : BNP Paribas, CELCA, EDF, EMC², ENGIE, France Télévisions, la Caisse des Dépôts, ING Bank, Orange, SNCF Mobilité Rhône-Alpes, SNCF Mobilité IDF et SNCF Réseau.Le 2 juin, ils se réunissent pour la 2ème édition de leur Forum annuel, pour échanger et débattre lors de 6 tables-rondes. L'occasion de proclamer haut et fort leur engagement en faveur de la mixité, de l'égalité professionnelle et de l'articulation vie privée/vie professionnelle.
« Les entreprises doivent prendre conscience que parmi leurs salariés il y a des femmes, mères de famille, mais il y a aussi des hommes, souvent pères de famille. Ces hommes pères de famille ont, eux aussi, des responsabilités à assumer en dehors de l'entreprise. C'est une des conditions pour que dans l'entreprise comme à la maison, tout le monde trouve une juste place. Une juste place étant une place équitable et égale à celle de l'autre » a souligné Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes.
Les Happy Men – mais de quoi s'agit-il ?
Le réseau Happy Men permet à des hommes cadres, managers et dirigeants, d'échanger entre eux sur pourquoi et comment faire avancer l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Comme dans les réseaux de femmes, le réseau Happy Men permet une parole plus libre, cette fois entre hommes, sur un sujet qui réunit enjeux professionnels, personnels et de société. L'objectif est d'identifier des leviers de progrès organisationnels et managériaux et de prendre conscience ensemble des stéréotypes masculins ou féminins pouvant empêcher de réussir à la fois sa vie professionnelle et sa vie privée. Innovant, le réseau Happy Men permet de mobiliser en faveur de l'égalité professionnelle ceux qui détiennent le pouvoir (90% des membres de comités de direction, 75% des cadres dirigeants, plus de 60% des cadres sont des hommes) et d'en faire les alliés des femmes mobilisées déjà depuis plusieurs années sur ces questions.
« Le mouvement prend rapidement de l'ampleur » indique Antoine de Gabrielli. « Nous enregistrons chaque année, depuis 3 ans, une forte progression de nos partenaires et des Happy Men. Tous les réseaux Happy Men travaillent efficacement, en relation étroite avec les réseaux de femmes existants. Nous commençons en 2016 à ouvrir le réseau à l'international avec la création de cercles en Belgique, en Suisse et en Espagne ! ».
En pratique
Les « cercles » Happy Men réunissent de 10 à 15 participants, en moyenne tous les 2 mois, pour ouvrir des questionnements, libérer la parole et nourrir les pistes de réflexion à la fois dans la vie professionnelle et la vie privée. Divers thèmes y sont abordés comme la performance de l'entreprise, la qualité managériale, les conditions d'un meilleur épanouissement personnel et professionnel, la culpabilité d'être père en entreprise, la mobilité, le présentéisme, le partage des responsabilités dans les couples…
« Si l'on prend quelques chiffres nationaux, 70% des pères éligibles prennent leur congé de paternité (DREES 2013). Mais ils sont 54% à penser que proposer trop d'initiatives ou d'actions pour promouvoir les femmes, c'est injuste pour les hommes (Women Matter 2013). Le réseau Happy Men permet de montrer concrètement que l'égalité professionnelle est un enjeu gagnant pour les femmes comme pour les hommes, en permettant à tous de réussir aussi harmonieusement que possible vie professionnelle et vie privée » conclut Antoine de Gabrielli.
Participer au réseau Happy Men, c'est échanger entre professionnels à comment valoriser TOUS les talents, et en particulier à mieux valoriser ceux des femmes. Mais c'est aussi réfléchir à comment, dans les couples et les familles, mieux répartir les responsabilités pour permettre aux deux membres des couples de réussir vie privée et vie professionnelle. C'est une approche qui n'oppose pas les intérêts des femmes et des hommes mais qui, au contraire, montre que, au sein des couples, les problématiques deviennent de plus en plus similaires. Au delà encore, Happy Men propose de réfléchir aux enjeux d'une société où, désormais, la plupart des hommes et des femmes travaillent hors du domicile conjugal.