Focus sur la famille « Ressources humaines », sur le positionnement de ses fonctions, et sur les inégalités hommes/femmes.
L’enquête du Guide des salaires s’appuie sur un échantillon représentatif d’entreprises françaises. Les résultats de l’enquête témoignent d’une réalité des rémunérations pratiquées dans les entreprises en 2016-2017.
Rémunération globale des fonctions de la famille RH
Les DRH, toujours au sommet de la pyramide salariale de leur famille, voient désormais chuter leur rémunération globale. Même si le directeur des ressources humaines enregistre une sévère chute de sa rémunération globale cette année (- 11 % en moyenne), il demeure (très) largement en tête de la hiérarchie salariale de la famille. La rémunération globale moyenne de ses subordonnées baisse également mais de façon moins significative par conséquent, l’écart entre les rémunérations des 6 fonctions de cette famille diminue. La rémunération du responsable des ressources humaines, n – 1 du RH, progresse ainsi de 4 points par rapport à celle du DRH et représente désormais 54 % de la rémunération de ce dernier. Il en est de même pour le responsable administration du personnel et paie (+ 4 points), le responsable recrutement (+ 3 points) et l’assistant ressources humaines/assistant paie (+ 4 points).
Quant au responsable de formation, il poursuit son ascension avec une rémunération globale moyenne qui représente 53 % de celle du DRH (+ 10 points). Dans la hiérarchie salariale, il devance à présent le responsable administration du personnel et paie, et il talonne le responsable ressources humaines.
Positionnement des fonctions de la famille « ressources humaines »
L’histogramme comparatif suivant indique la hiérarchie de rémunération entre les fonctions de la famille « Ressources humaines » par rapport au directeur des ressources humaines (indice 100 – tous secteurs confondus).
Incontournable courroie de transmission entre la direction générale et les salariés, la famille « Ressources humaines » demeure stratégique dans l’entreprise quelle que soit la conjoncture (licenciement, recrutement). Toutefois, contrairement à l’an dernier, les rémunérations globales moyennes de la famille dévissent cette année. Dépositaire de la politique RH de l’entreprise, le DRH, avec une rémunération globale moyenne de 99 800 euros cette année enregistre une baisse cinglante (- 11 %) avec même une très sévère dégringolade au niveau de sa rémunération variable (- 17 % en moyenne). Cette tendance baissière concerne également la rémunération globale moyenne de son collaborateur direct, le responsable ressources humaines (- 4 %), mais aussi le responsable recrutement (- 2 %), le responsable administration du personnel et paie (- 3 %) et l’assistant ressources humaines (- 1 %).
Signe supplémentaire de l’importance accordée par les entreprises à la formation, le responsable de la fonction est le seul, cette année, au sein de la famille « Ressources humaines », à enregistrer une augmentation significative (en moyenne) de sa rémunération globale laquelle passe de 47 900 euros à 52 660 euros (+ 10 %), ses rémunérations fixes et variables (en moyenne) augmentant de manière concomitante (respectivement + 10 % et + 12 %).
Les inégalités hommes/femmes
La famille « Ressources humaines » est historiquement l’une des plus féminisées parmi l’ensemble des familles. L’enquête 2016-2017 le confirme avec un échantillon composé à 84 % par des femmes. Ce chiffre est légèrement supérieur à celui de l’an dernier (82 %). Malgré (ou à cause de) cette surreprésentation, les inégalités demeurent particulièrement élevées en termes de rémunération globale (- 30 %), quoiqu’en légère baisse par rapport à l’an dernier où elles s’élevaient à 32 %. Les femmes appartenant à la fonction RH ont bénéficié d’un revenu global moyen de 40 250 euros cette année quand leurs collègues masculins ont perçu 57 595 euros. Par rapport à l’an dernier, les écarts de rémunération sont moins accentués tant sur la part variable (- 33 % contre – 38 % l’an dernier) que sur la part fixe (- 30 % contre – 32 % l’an dernier).
À l’instar des années précédentes, la photographie de la famille « Ressources humaines » laisse apparaître une forte représentation féminine sur les postes subalternes (elles représentent 91 % des assistants RH et paie), en bas de la pyramide hiérarchique, confirmant un irréductible « plafond de verre ». En haut de la hiérarchie salariale, bien que représentant 57 % des DRH, les femmes subissent un écart de rémunération de – 23 %.
Les femmes, qui représentent 89 % du panel des responsables recrutement, parviennent à « limiter les dégâts ». Avec une rémunération globale moyenne de 35 372 euros, elles n’enregistrent qu’une différence de 7 % (en leur défaveur) par rapport à leurs homologues masculins.
Zoom sur la fonction « Responsable ressources humaines » en 2016
Découvrez en infographie tous les chiffres liés à la fonction Responsable RH en 2016 => ici
À télécharger
Dossier spécial : Les grandes tendances rémunérations 2016-2017
Dirigeants, cadres, non-cadres
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