En France aujourd’hui plus d’un salarié sur trois souffre du stress numérique. Cela se caractérise de plusieurs manières. De la nomophobie, soit la peur d’être séparé de son smartphone, au stress de l’e-mail, l’environnement numérique omniprésent peut être une grande source de stress. Les risques liés à ce fléau sont multiples et peuvent altérer significativement la sensation de bien-être au travail. Alors comment prévenir ces risques et diminuer les symptômes ?
Dépendance numérique et burnout au travail
La dépendance numérique concerne bien plus de personnes qu’on ne peut le croire. En effet, une étude anglo-saxonne de 2102 a révélé que 66% des interrogés ressentent une angoisse lorsqu’ils sont séparés de leur smartphone : on parle alors de nomophobie. 7 ans plus tard, on ne peut que penser que cette tendance s’accroît au fil des années.
Ce n’est pas la seule phobie qui découle de l’environnement numérique omniprésent. Le stress de l’e-mail se caractérise par exemple par ce besoin compulsif de consulter sa messagerie de façon répétitive. Cela concernerait 34 % des salariés, certains la consultant parfois près de 50 fois par heure.
Tous les outils numériques, de Google à Twitter en passant par Facebook, génèrent un nombre exorbitant d’informations à digérer. Tous les comportements nouveaux qu’ils entraînent (consultation des notifications, interactions virtuels, lien très fort avec l’actualité partout dans le monde) sont donc sources d’angoisse. Alors, quelles sont les attitudes à adopter face à ce type de comportement nuisible ?
Vaincre le stress numérique : plus simple qu’on ne peut le penser
Tout un business autour de la “détox du numérique” est en train de grandir. Cela va des camps de vacances sans smartphone aux applications qui cadrent votre consommation digitale. Les promesses tenues par ces nouveaux gourous peuvent en réalité cacher un vrai business. Ce marché se repose principalement sur la peur de ces changements qu’ont apporté internet et les applications qui nous entourent. L’extension “Mortality”, disponible sur Google Chrome, vous affiche un compteur du temps qu’il vous reste à vivre et est censée vous motiver à ne pas rester trop longtemps devant votre écran… L’effet, à défaut d’être dissuadant, est surtout culpabilisant. Cela ne fait finalement qu’augmenter le stress lié à la dépendance numérique. Pourtant, des mesures simples permettent de limiter la sollicitation permanente des écrans.
Des gestes simples pour limiter les risques du stress numérique
-
Consulter les réseaux sociaux le plus tard possible dans la journée
Beaucoup d’entre nous les consultent les réseaux sociaux dès le réveil ou pendant le premier café. Pourtant, le matin est un moment crucial pour notre cerveau. C’est à ce moment que l’on projette ce que l’on va faire dans la journée, alors inutile de se brouiller l’esprit avec un trop pleins d’informations dès le début de la journée. Vous n’en serez que plus serein et détendu.
-
Aérer ses pensées
Il n’y a pas que le digital pour se divertir, c’est un fait. Pourtant certains tendent à l’oublier. Alors lâcher votre téléphone et pratiquez autant d’activités au grand air, sportives ou manuelles que possible.
-
Mieux gérer ses notifications
Toutes les applications proposent dans les réglages de gérer les notifications. Facebook vous notifie parfois des actualités de vos proches, alors que ça ne représente absolument aucun intérêt la plupart du temps, à part de vous en faire perdre justement. Alors prenez un moment pour limiter toutes ces notifications polluantes qui ne font que vous déconcentrer et augmenter votre stress numérique.
-
Jouir de son droit à la déconnexion
Depuis juillet 2016, n’importe quel collaborateur parti en vacances a tout a fait le droit de se mettre en « off » au niveau professionnel. Même si cela peut-être tentant de se reconnecter par peur de rater quelque chose (une phobie qui a désormais un nom : la FOMO, accronyme de l’expression anglaise « fear of missing out »).
-
Optimiser sa boîte mail
Structurez votre boîte mail grâce à des extensions ou des applications. Pensez aussi à prendre un moment pour vous désabonner des newsletter. Organisez votre temps d’écran en traitant vos mails à heures fixes si possible. Aussi, privilégiez votre téléphone pour la prise de rendez-vous autant que possible. Ainsi vous limiterez ce type d’informations courtes qui ne nécessitent pas de mail polluant et moins impératifs. Hiérarchisez l’importance de chaque mail et vos idées seront plus claires.
Laure ESPINOSA