Le 6 novembre prochain, Syntec Conseil en recrutement renouvelle son opération Coup de Pouce. Le principe : durant une journée des consultants des 120 cabinets adhérents vont recevoir gratuitement 3000 cadres seniors au chômage afin de les aider à valoriser leur profil, parcours, compétences ainsi qu’à mieux organiser leur recherche d’emploi. Un bon coup de pouce mais une initiative qui ne règlera pas le problème de l’emploi des seniors en France. Voici pourtant 4 bonnes raisons de recruter des seniors.
1 – Les seniors, une vraie valeur ajoutée
Les seniors sont riches de leurs expériences passées. « Leur parcours professionnel s’est construit sur des succès et des échecs. Ils ont un autre regard sur le marché, les clients, l’organisation… Ils ont la force de tout ceci », argumente Anne-Marie Deblonde, administrateur de Syntec Conseil en recrutement et membre du GP Formation. Et puis, ils ont, à travers leurs précédents postes, développé des compétences clés très utiles en entreprise : le management, la compréhension rapide de l’environnement politique d’une entreprise, la gestion des chiffres, une richesse relationnelle différente et la maîtrise de la gestion de projet.
2 – Les seniors, pour une société diverse
Le succès d’une entreprise est liée sa différence et à sa diversité. « Les entreprises doivent favoriser la collaboration intergénérationnelle et ne pas faire de jeunisme à tout prix. L’entreprise doit être une organisation représentative de la société », insiste-t-elle. Avec des jeunes, des moins jeunes, des experts, des diplômés, des autodidactes, des hommes, des femmes….
3 – Les seniors, un bon retour sur investissement
Evidemment si l’on s’en tient au coût immédiat, recruter un senior revient plus cher que l’embauche d’un junior. Mais si on s’attarde sur le fameux ROI, ça se discute. « On considère qu’il faut environ trois ans pour former un junior afin qu’il soit pleinement opérationnel à son poste. Le senior est pour sa part plus rapidement, voire de suite, dans la place. Il a les codes nécessaires à une prise de fonction immédiate. Il faut donc davantage s’interroger sur sa valeur ajoutée pour un poste que sur le coût immédiat », recommande Anne-Marie Deblonde.
4 – Les seniors, prime à la fidélité
Parce qu’ils ne sont pas au même stade du cycle professionnel que leurs cadets, les seniors sont effectivement plus fidèles et moins volatiles que les plus jeunes. En début de carrière, ces derniers ont envie d’apprendre et une soif de changement rapide. Tous les 3-4 ans, ils changent de poste, de secteur d’activité et/ou d’entreprise. « Un senior a lui révisé ses priorités. Il recherche avant tout un poste ayant un contenu solide et avec du sens. Le tout, dans une ambiance sympa. Pour eux, la relation humaine est fondamentale. Ils ne se préoccupent plus ni de titre, ni de statut. Si ces deux objectifs sont remplis, alors oui, il y a de fortes chances qu’ils soient plus fidèles à l’entreprise que les plus jeunes », conclut-elle.
5 – Les seniors, des « contrats aidés »
Depuis le 15 septembre dernier, le contrat de génération stipule que si une entreprise (moins de 300 salariés) recrute simultanément un jeune de moins de 26 ans en CDI et un salarié âge d’au moins 55 ans, elle peut prétendre à une aide de 8000 euros. A noter que l’embauche du senior peut avoir lieu jusqu’à 6 mois avant l’arrivée du junior.
Sylvie Laidet