L’environnement de travail n’est pas statique, il est en perpétuelle évolution, cette idée est plus vraie encore à l’ère de la digitalisation où le bien-être joue un rôle majeur. Ce monde professionnel en mouvement constant est une bonne chose pour de nombreuses raisons mais il a fait émerger de nouvelles problématiques auxquelles les entreprises doivent désormais faire face. Les Risques Psycho-Sociaux (RPS) en font partie, et les entreprises doivent urgemment les traiter. Dans le dialogue social sur la santé au travail, les RPS et le bien-être occupent aujourd’hui une place prépondérante.
Zoom sur ces notions très actuelles et ce qu’elles impliquent en entreprise.
Les Risques Psycho-Sociaux, c’est quoi exactement ?
Pour rappel, les RPS sont des éléments qui touchent la santé physique ou morale des collaborateurs d’une entreprise. Il peut s’agir de harcèlement sexuel ou moral, de stress, d’anxiété profonde ou de surcharge de travail. Ce sont des problèmes très actuels et assez générationnels qui donnent naissance à des pathologies très récemment reconnues et pas toujours acceptées par les employeurs. Ces RPS seraient souvent la source de la dégradation de la santé des salariés et provoqueraient des cas de dépressions, burn-out, insomnies, maladies psychosomatiques ou encore suicides.
Les entreprises prennent de plus en plus en considération l’existence et l’impact de ces RPS sur leurs collaborateurs, mais également les répercussions néfastes sur les performances globales de la structure liées à une diminution de l’efficacité et de l’implication.
Pour les entreprises, c’est un véritable enjeu que de trouver des solutions afin de pallier à cette problématique coûteuse et croissante.
Le bien-être au travail, un outil de prévention des RPS
La prise en compte des RPS est une chose, mais il s’agit ensuite d’agir en prévention, afin de limiter les risques existants.
La notion de bien-être au travail est très large, elle prend en compte tout ce qui peut favoriser le bonheur d’un salarié au quotidien sur son lieu de travail. Le bien-être serait un véritable outil de prévention des RPS dans le cadre de l’amélioration des conditions et de l’environnement de travail.
Par définition, un salarié épanoui sur son lieu de travail est un salarié beaucoup plus performant. Les entreprises ont donc tout intérêt à développer et entretenir la qualité de vie au travail.
Plus de considération et de reconnaissance envers les collaborateurs, un accompagnement plus approfondi face aux changements pour donner du sens, impliquer et rassurer les salariés… ce sont les élément qui impulsent le bien-être au travail.
Grâce à cela, les salariés se sentent davantage valorisés puisque les conditions dans lesquelles ils évoluent sont nettement plus favorables. Dans un tel environnement, ils sont forcément moins sujets aux RPS.
Actions concrètes à mettre en place en entreprise
Il s’agit en premier lieu d’instaurer un dialogue sur cette thématique en intégrant toutes les parties prenantes (les élus, les managers et le service RH). Il est essentiel de mettre en évidence les facteurs de risques de l’entreprise afin de trouver des solutions correctrices. Il est également primordial de responsabiliser les managers sur ce sujet.
Quelques outils faciliteront la mise en place de la démarche :
- Organiser des conférences sur les risques psychos sociaux : communiquer sur le sujet favorise une prise de conscience de tous et une meilleure anticipation des risques,
- Travailler à l’ergonomie des bureaux : l’aménagement de l’espace de travail contribue largement à l’épanouissement des salariés,
- Mettre à disposition des salles de sport et/ou salles de relaxation : qui favorisent l’évacuation des frustrations et du stress,
- Animer des team bulding : pour renforcer le sentiment d’appartenance et créer du lien au sein d’une équipe,
- Mettre de la nourriture à la disposition des collaborateurs : afin de contribuer à faire des bureaux un réel espace de vie au delà du simple aspect professionnel.
Le bien-être au travail contribue largement à développer la marque employeur. Il impacte également la croissance sur le long terme en fidélisant les collaborateurs et en renforçant leur sentiment d’appartenance ainsi que leur détermination. En définitive, lutter contre les RPS en développant le bien-être au travail contribue à favoriser la compétitivité de l’entreprise.
Camille MOUCHOT