Le nombre d’entreprises offrant un dispositif d’épargne salariale à leurs employés a augmenté de 7% en 2011, à 262 230, mais les encours ont légèrement baissé : tel est l’un des enseignements de l’enquête annuelle publiée, le 24 avril, par l’Association française de la gestion financière (AFG).
Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à proposer un dispositif d’épargne à leurs salariés. Primes d’intéressement ou de participation aux bénéfices, Plan d’épargne entreprise (PEE) ou, depuis 2003, Plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) : les formes sont diverses et le succès croissant. Selon l’enquête annuelle de l’Association française de la gestion financière (AFG), publiée le 24 avril, 260 230 entreprises ont adopté ce système, en 2011, soit une hausse de 17 000 sociétés par rapport au 31 décembre 2010.Ce dynamisme repose sur l’augmentation du nombre de PME équipées d’un dispositif qui dépasse 254 000 (+7%).
Progression des versements volontaires
Les versements ont atteint 16,3 milliards d’euros en 2011, contre 13,3 milliards en 2010. Cette progression de plus de 20% s’explique par l’augmentation du nombre de salariés qui bénéficient d’un plan d’épargne (PEE et/ou Perco) et le rebond des résultats des entreprises en 2010 par rapport à 2009. A noter aussi la forte progression des versements volontaires des salariés : + 24% (hors participation et intéressement).
Les versements se répartissent de la façon suivante : 4,8 milliards au titre de la participation, 3,7 milliards au titre de l’intéressement, 5,2 milliards au titre des versements volontaires des salariés et 2,6 milliards au titre de l’abondement des entreprises.
Le montant des rachats s’élève à 11,3 milliards soit des souscriptions nettes de 5 milliards d’euros dont plus de 1,3 milliards d’euros dans les Perco.
Légère baisse des encours
Les encours d’épargne salariale se sont établis à 85,3 milliards d’euros. Ils sont en légère baisse de 3,5% par rapport au 31 décembre 2010 en raison d’un effet de marché défavorable en partie compensé par le bon niveau des souscriptions nettes. L’effet marché a particulièrement pesé sur les fonds d’actionnariat alors que les fonds « diversifiés » sont restés stables.
Ces encours se répartissent entre :
- Les fonds d’actionnariat salarié à hauteur de 32,1 milliards d’euros, soit 38% du total
- Les fonds « diversifiés », investis eux-mêmes largement en actions, à hauteur de 53,2 milliards d’euros, soit 62% du total.
Progression des fonds solidaires et des fonds ISR
Au total, les fonds investis principalement en actions représentent 45 milliards d’euros, contribuant cette année encore de manière significative au financement du tissu économique par le biais des fonds propres des entreprises.
Les fonds solidaires continuent de progresser. En 2011, leur actif est passé de 1,5 milliard à 1,7 milliard d’euros, soit une progression e 13%.
La progression est également marquée pour les fonds ISR (Investissement socialement responsable) dont l’encours est de 10,2 milliards d’euros (+17% en 2011), soit près de 20% de l’épargne salariale (hors actionnariat salarié). Plus des trois-quarts de l’encours ISR sont placés sur des fonds labellisés par le comité Intersyndical de l’épargne salariale.
Deux cas de déblocage
Le nombre de comptes de porteurs d’épargne reste stable à 12,2 millions. Les deux principaux cas de déblocages anticipés demeure la cessation de contrat de travail, avec un montant moyen débloqué de près de 3 510 euros pour plus de 444 000 salariés, et l’achat de la résidence principale qui a concerné près de 172 000 foyers leur permettant de financer leur projet immobilier à hauteur de 8 894 euros en moyenne.
Camille Leroy