Deloitte et Nomination publient la 7ème édition de MobiCadres, le baromètre de référence sur la mobilité des cadres. Cette étude, réalisée auprès d’un panel de plus de 5 800 décideurs, analyse les principaux mouvements et raisons de la mobilité chez les cadres en 2013 mais également leurs attentes en termes de rémunération, de missions et de carrière.
- 21% des décideurs ont changé de poste ou d’entreprise en 2013
- La progression de la mobilité externe se confirme en hausse de 3 points à 49%
- 1 décideur sur 4 accepte une mobilité à un niveau de rémunération équivalent ou plus faible
- Nette progression de la mobilité de la fonction RH vers les postes de direction générale en hausse de 7 points (13% versus 6% en 2012)
« Malgré un contexte économique qui reste incertain, la mobilité est stable en 2013, avec 21% des décideurs qui ont changé de poste ou d’entreprise. On constate en outre une reprise de la mobilité externe notamment dans certaines familles de métiers ; par exemple la fonction SI connait un rebond de mobilité de l’ordre de 30 points par rapport à 2012, attestant d’une nécessité pour les entreprises de s’adapter à l’évolution de leurs marchés en abordant leur transformation digitale. » déclare Serge Papo, Président de Nomination.
La mobilité en 2013 résiste à la morosité
21% des décideurs ont bougé en 2013, 81% se disent à l’écoute du marché et 4 sur 10 envisagent une mobilité à moyen terme. « Si la morosité ambiante ne constitue pas un obstacle infranchissable pour la mobilité, elle incite les décideurs à plus de prudence dans leurs stratégies de gestion de carrière et on voit émerger une nouvelle forme de mobilité : loin d’être subie, 3 décideurs sur quatre déclarent avoir été à l’initiative de leur mobilité.» commente Gabriel Bardinet, Senior Manager en charge de l’Observatoire de la rétribution chez Deloitte.
La reprise de la mobilité externe constatée en 2012 se confirme, elle gagne 2 points (49%) en 2013 au détriment de la mobilité interne (51%). Elle est plus marquée dans les petites entreprises (61%) à l’inverse des grands groupes où 70% des dirigeants s’appuient sur de la mobilité interne. La mobilité externe semble apporter une plus grande satisfaction que la mobilité interne : l’indice de satisfaction progresse de deux points par rapport au poste précédent et perd 1 point dans le cadre d’une mobilité interne (16% versus 15%).
La durée moyenne dans un poste est de 3,8 ans, signe que les entreprises et les cadres sont soucieux de maintenir la motivation et les compétences. Naturellement, elle augmente avec l’âge avec une moyenne de 4,8 ans pour les plus séniors.
Le DRH d’aujourd’hui, futur CEO de demain ?
Saisir les nouvelles opportunités de croissance durable et gérer des risques accrus amènent les DRH à être davantage sollicités par les directions qui les impliquent toujours plus dans la stratégie d’entreprise et les incluent plus en amont des processus. L’effet sur la mobilité est notable puisqu’en 2013 la proportion des DRH qui ont évolué vers la Direction Générale est en hausse de 7 points (13% versus 6%) au détriment de la fonction finance qui perd 12 points à 15 % en 2013 (contre 27% en 2012).
« En devenant le principal levier de la réalisation des stratégies de développement, les DRH prennent une nouvelle place et deviennent un élément clé dans la mise en œuvre des orientations stratégiques, ainsi qu’un interlocuteur majeur au sein des Conseils d’Administration. La passerelle vers des postes de Direction Générale se fait alors plus naturellement.» déclare Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.
La rémunération n’est pas un facteur déterminant dans la mobilité
La mobilité est motivée principalement par la volonté d’étendre son champ de responsabilités (+15 points à 68% par rapport à 2012) et de disposer d’une perspective d’évolution de carrière (+7 points à 40% par rapport à 2010). La rémunération n’arrive alors qu’en 5ème position des éléments déterminants pour une mobilité. « Le pourcentage d’augmentation en cas de mobilité apparaît comme inversement proportionnel à l’âge. Il se situe entre 10 et 15% pour les moins de 35 ans ce qui est plus faible que dans le passé où il était de 20% ou plus ; il atteint tout juste 1 à 5% pour les plus de 55 ans. Le point d’équilibre apparaît être autour de 45 ans, seuil où la mobilité vient à baisser.» précise Gabriel Bardinet, Senior Manager chez Deloitte.
« 1 décideur sur 4 nous confie avoir accepté une mobilité à un niveau de rémunération équivalent ou inférieur. Cela démontre une nouvelle fois que dans le cas d’une mobilité, la rémunération n’est pas le seul critère à prendre en compte. L’intérêt du travail, le développement de carrière, l’équilibre de vie professionnelle/personnelle sont autant de leviers de rétribution globale qui font qu’un décideur accepte ou pas une baisse de salaire. On constate par ailleurs que près de 9 décideurs sur 10 considèrent la rémunération comme motivante mais paradoxalement seul 1 décideur sur 2 estime qu’une hausse de rémunération entrainerait un surcroit de motivation.» précise Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.
Méthodologie
Deloitte et Nominations ont recueilli l’opinion de 5 818 décideurs sur les questions liées à leur mobilité au cours de l’année 2013.
La mobilité est définie de manière fonctionnelle ou hiérarchique mais pas géographique. Un décideur est considéré comme mobile s’il a changé de fonction au sein de sa direction (de responsable marketing à directeur marketing France, par exemple) ou vers une autre direction (de directeur commercial à directeur général, par exemple).
Ces décideurs ont fourni, au travers d’un questionnaire en ligne, toutes les informations nécessaires aux analyses : âge, formation, parcours professionnel, secteur d’activité, appartenant à un comité de direction, région, pays, etc.
Il s’agit de décideurs évoluant au sein d’entreprises de toutes tailles, françaises ou internationales, ayant une activité en France ou s’étant expatriés à l’étranger.
Les décideurs ont été sélectionnés selon les critères suivants :
- Faire partie d’une entreprise représentant jusqu’à 2 000 salariés et avoir un niveau hiérarchique compris entre N et N-2 à partir du président, directeur général ou membres du comité de direction ;
- Faire partie d’une entreprise de plus de 2 000 salariés et avoir un niveau hiérarchique compris entre N et N-5 à partir du président.
L’étude MobiCadres a été réalisée du 1er mars au 31 mai 2013. La mobilité des décideurs a été étudiée sur une année complète du 1er janvier au 31 décembre 2012.
A propos
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