Les outils de gestion s’offrant aux DRH sont aujourd’hui nombreux et ces responsables, face à cet éventail de solutions, ne cherchent plus uniquement un gain de temps et un confort d’utilisation, mais de plus en plus une optimisation des coûts et des investissements et une rationalisation de leurs activités. Dans cet environnement, plusieurs questions se posent : Les réseaux sociaux sont-ils réellement porteurs de candidatures ?
Quel est le meilleur moment pour poster ses annonces d’emploi ? Faut-il utiliser les sites gratuits ? Comment puis-je obtenir un retour sur investissement en phase avec mes objectifs ?
Pour dénicher leurs nouveaux talents, les recruteurs ne doivent aujourd’hui plus uniquement se tourner vers les supports qu’ils connaissent. Elargir leur champ de publication et les terrains de recherche leur permet d’affiner progressivement leur stratégie en fonction des résultats rencontrés. L’investissement dans des solutions de recrutement online et de multidiffusion couplées à un logiciel de gestion de candidatures leur permet de franchir un cap et de dépenser moins et mieux, de mieux maîtriser le budget sourcing.
Ces outils donnent accès à des informations précieuses sur la réalité des usages et sur leur évolution. Connaître le coût véritable d’une embauche passe non seulement par la mesure du volume de candidatures retournées via les supports utilisés, mais également par le nombre de candidats sélectionnés et embauchés. La pertinence de tel ou tel support de publication classé par secteur ou fonction est ainsi mise en évidence et les recruteurs les choisissent en toute connaissance de cause. Les tendances peuvent cependant évoluer et il est utile de disposer d’outils de mesure en temps réel, afin de pouvoir faire évoluer ses choix et stratégies en fonction des résultats obtenus.
Si les indicateurs statistiques permettent de prendre des décisions avisées et de mieux gérer le budget sourcing, la mesure des coûts RH ne s’arrête pas uniquement à la maîtrise de ses dépenses média. D’autres critères rentrent en compte, par exemple la gestion du temps. Sur ce point, est-il plus productif de cibler des job boards pour accéder rapidement à des candidats actifs et qualifiés ou d’investir du temps dans la recherche de candidats sur les réseaux sociaux et professionnels ? Vaut-il mieux confier le recrutement de certains profils à des cabinets de recrutement plutôt que de le gérer en interne ?
L’usage de la multidiffusion ne consiste pas uniquement pour les recruteurs à industrialiser leurs tâches et à se libérer d’activités laborieuses de publication d’annonces et de recherches de profils, mais aussi et surtout à réaménager leur temps pour se consacrer à leur relation avec leurs candidats. La création et la consolidation de ce lien passent notamment par la qualité des réponses adressées aux postulants, par exemple sous la forme d'invitation à rester connecté à l’entreprise via les réseaux sociaux. D’autres technologies, comme les applications de recrutement sur smartphones, permettent aux candidats de garder un œil sur les opportunités en cours et à l’entreprise de communiquer sur chaque nouveau poste ou nouvelle d’importance. Le recruteur doit s’adapter à des candidats plus mobiles, à l’affût des opportunités, en recherche non seulement d’un poste mais aussi d’un cadre de travail qui leur convient.
La question finale pourrait être ici : en l'état, peut-on encore se passer des solutions d’e-recrutement ? Outils précieux d’aide à la prise de décision, encouragement à rester dans l’ère du temps et proche des préoccupations et usages des candidats, elles accroissent la visibilité et l’efficacité des services RH et recrutement et étoffent la relation recruteur/candidat. Elle permettent enfin de ne pas rester figé dans un modèle mais de s’adapter aux tendances du recrutement en ligne et de choisir les outils et supports les plus appropriés pour sa structure en se renouvelant sans cesse. Ainsi, loin de participer à la déshumanisation des rapports, ces solutions d’e-recrutement permettent au contraire de resserrer les liens entre candidats actifs ou passifs et professionnels RH.
Florence Guichard
Directrice du développement de Broadbean pour la France