La cérémonie de passation de pouvoirs entre Muriel PÉNICAUD, Elisabeth BORNE, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, et Brigitte KLINKERT, ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, en charge de l’Insertion a lieu ce mardi 7 juillet 2020.
Nouvellement nommée au gouvernement du Premier Ministre Jean Castex, Elisabeth Borne prend ses fonctions dans une période chaotique qui promet des défis de taille. D’où vient la nouvelle ministre du Travail et à quels challenges va-t-elle faire face ces prochains mois ?
Parcours politique d’Elisabeth Borne
Elisabeth Borne, haute fonctionnaire et femme politique française, a démarré sa carrière en 1987 au ministère de l’Équipement, fusionné depuis au Ministère de l’Écologie pour former le Ministère de l’Écologie et du Développement durable. Au début des années 1990, elle devient conseillère au ministère de l’Éducation nationale auprès de Lionel Jospin puis de Jack Lang.
Elle devient directrice de la stratégie de la SNCF en 2002 pour ensuite prendre le poste de directrice des concessions chez Eiffage en 2007. Elle occupera par la suite le poste de directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris de 2008 à 2013. Elisabeth Borne sera ensuite préfète de la région Poitou-Charentes de 2013 à 2014 puis de 2014 à 2015, puis directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie de 2014 à 2015, elle est présidente de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de 2015 à 2017.
Elisabeth Borne intègre le premier gouvernement d’Édouard Philippe en mai 2017 comme ministre chargée des Transports pour ensuite prendre, suite au départ de François de Rugy, le poste de ministre de la Transition écologique et solidaire en 2019. Depuis ce 6 juillet 2020, elle est devenue ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans le gouvernement de Jean Castex nouvellement formé.
Quels défis pour Elisabeth Borne, la nouvelle ministre du Travail ?
Les débuts du mandat d’Elisabeth Borne seront probablement mouvementés : de nombreux dossiers l’attendent à commencer par les conséquences directes de la crise du covid-19 et du confinement. Voici les grandes lignes de ses missions :
Vagues de licenciements et plans sociaux
Malgré un dispositif de chômage partiel titanesque, les entreprises peinent à se relever. Les vagues de suppression d’emploi et plans de départ sont de plus en plus nombreux, particulièrement dans le secteur de l’aéronautique ou de l’automobile. Le plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif n’empêchent pas totalement les entreprises de passer à l’acte. LA mission de la ministre du Travail sera donc aussi d’éviter les plans sociaux massifs.
Préserver l’emploi pour les jeunes diplômés
Ils figurent parmi les premiers perdants de la crise. L’état tente actuellement d’enrayer la chute de l’apprentissage avec des aides. Des incitations aux entreprises pour embaucher plus de jeunes diplômés dans leurs rangs sont aussi attendues.
Réforme de l’assurance chômage
Avec le durcissement des droits à l’indemnisation en novembre 2019, dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage mise en place en 2018, les organisations syndicales s’inquiètent. Elles militent pour revenir vers cette réforme qui pourrait présenter un risque social notamment pour les jeunes actuellement précaires. Avec le nombre de demandeurs d’emploi en augmentation, comment approcher cette réforme ?
La question de la formation dans le cadre de reconversions
Entre les actifs qui viennent de perdre leur emploi, qui sont sur le point de le perdre et les actuels demandeurs d’emploi qui peinent à se replacer se pose la question de la formation. Elisabeth Borne pourra apporter une réponse face à la crise, mais les infrastructures de formation actuelles sont elles en mesure de répondre aux besoins massifs à venir ?
La rédaction de myRHline