Espagne, Royaume-Uni, Allemagne… Et si on allait voir ailleurs ce qui se cache derrière le concept de qualité de vie au travail. Zoom sur le baromètre Actineo / CSA qui se penche justement sur cette comparaison à l’échelle européenne.
Collègues et espace de travail, les deux priorités : la qualité de vie professionnelle repose avant tout sur les relations avec les collègues (de 64% pour les Espagnols à 81% pour les Néerlandais et 78 % pour les Français), puis sur l’espace de travail dont ils disposent pour travailler. Toutefois, derrière ces deux piliers se dessinent des particularismes nationaux. « Ainsi 51% des répondants suédois accordent une importance majeure à l’absence de bruit tandis que la qualité de l’aménagement du bureau est davantage citée par les Espagnols (36%) et les Britanniques (31%) », soulignent les résultats de l’enquête Actineo.
L’espace de travail, c’est la santé : les salariés européens établissent un lien entre la santé et l’aménagement des espaces de travail. Ainsi 69% des Espagnols et 47% des Néerlandais pointent du doigt la durée quotidienne du travail sur écran ou encore l‘ergonomie de leur siège de travail et la température ambiante. « Atypiques de ce point de vue, les Allemands se déclarent moins convaincus de l’impact de leur espace de travail sur leur santé physique (66%) », observent les auteurs de l’étude.
La qualité de vie, dans le top 3 : parmi les éléments les plus importants dans le travail, la qualité de vie semble primer davantage au Royaume-Uni (53%), en Espagne (48%) et en France (45%). Pour les Français, l’intérêt du travail mais aussi sa localisation sont primordiaux. « Ce dernier item s’expliquant notamment par le fait que le télétravail est encore peu développé dans l’hexagone », commente Actineo. Du côté allemand, le pragmatisme est de rigueur : après l’intérêt du travail, c’est le salaire qui compte. Une importance de la réussite financière également partagée par les Hollandais.
L’environnement de travail, c’est primordial : pour une très large majorité de sondés, l’environnement de travail à un impact sur leur bien-être (de 92 à 94 % selon les pays), leur efficacité, leur motivation et leur santé. Seuls les Allemands ne plébiscitent pas ce critère. Alors que 91% des Hollandais en sont satisfaits, les Français ne le sont qu’à 78%. Le type de bureau occupé n’est pas étranger à ce résultat. Ainsi 88% de nos compatriotes exerçant dans un bureau fermé apprécient leur cadre de travail contre 67% de ceux qui bossent en open space. Nos voisins anglais ne semblent en revanche par perturbés par ces espaces ouverts. Leur satisfaction flirte avec les 90% quel que soit la configuration de leurs bureaux et le bruit ambiant. En France, plus d’un salarié sur deux se déclare perturbés par les nuisances sonores de leurs collègues.
Sylvie Laidet