La prise de parole d’Elisabeth Borne, ce jeudi 12 novembre 2020 est l’occasion de faire un point sur la situation en télétravail. Selon la ministre, la situation que nous vivons en ce moment n’est pas la même qu’au printemps dernier. Si en mars l’économie s’était fortement arrêtée suite à la demande aux français de rentrer chez eux cette fois-ci, la ministre du Travail exprime la volonté que l’activité économique se poursuive.
La prise de parole d’Elisabeth Borne fait le focus sur le télétravail
En matière de télétravail, la règle qui s’applique avec ce second confinement est la suivante : “ceux dont les tâches peuvent être entièrement réalisées à distance doivent travailler cinq jours sur cinq. Ceux qui ne peuvent télétravailler que partiellement ou qui sont dans l’impossibilité de le faire peuvent continuer à se rendre sur leur lieu de travail en toute sécurité grâce au protocole sanitaire entreprise qui garantit leur protection.” Des règles en vigueur depuis maintenant deux semaines.
Alors les français jouent-ils le jeu ? Une enquête menée auprès de 2.000 Français du 4 au 8 novembre dernier montre que la grande majorité des employeurs et des salariés jouent le jeu.
Les français jouent-ils le jeu du télétravail ?
Tous les Français ne peuvent pas télétravailler, un tiers des actifs télétravaillent facilement, mais plus d’un tiers des Français ont un métier qui n’est pas télétravaillable. L’enquête montre qu’une majorité de ceux qui peuvent aller travailler l’ont fait et ils l’ont fait davantage que la semaine précédente. Ce sont donc 45% des salariés du privé qui ont travaillé la semaine dernière ont fait du télétravail, dont 23% cinq jours sur cinq. Un score accueilli favorablement par la Ministre du Travail. Autre point positif salué par élisabeth Borne à l’occasion de la prise de parole de Jean Castex : ceux qui sont télétravail le font davantage (3,7 jours, contre 2,7 la semaine d’avant). Le télétravail dans le secteur public progresse également : près de 40% des agents de l’Etat hors éducation nationale police et gendarmerie sont aujourd’hui en télétravail, soit près de 12 points de plus que la semaine précédente.
Mais le télétravail cinq jours sur cinq représente un véritable effort pour les salariés qui souffrent parfois d’isolement. Près de six Français sur dix qui ont télétravaillé à 100% préféraient venir sur leur lieu de travail au moins un jour par semaine. Quatre salariés sur dix qui ont travaillé la semaine dernière disent se sentir isolés.
Pour venir en aide à ceux qui ne bénéficient pas de dispositifs de soutien psychologique dans leur entreprise, une ligne d’écoute et de conseil a été mise en place. La ministre du travail ajoute : “J’ai conscience que nous demandons un effort très important aux employeurs et aux salariés. Il est indispensable dans la lutte contre le virus. Je tiens à les remercier une nouvelle fois pour leur mobilisation. Mais l’enquête le montre : il y a encore des marges de progrès pour que plus d’actifs télétravaillent. J’appelle donc tous les employeurs et les salariés à poursuivre leurs efforts. Chaque jour, chaque heure travaillée compte.”
Prise de parole d’Elisabeth Borne : la situation des demandeurs d’emploi
Les opportunités d’emploi existent malgré la période, de nombreux secteurs continuent à tourner. 340 000 créations d’emplois ont été comptées au troisième trimestre 2001, Madame la ministre annonce qu’elles seront dynamisées par le plan de relance du service public de l’emploi. L’accueil est maintenu dans les agences pôle emploi et les missions locales. Les équipes sont mobilisées pour accompagner les demandeurs d’emploi. Les métiers en tension, et les métiers porteurs ainsi que offres d’emplois non pourvues et les formations présentent des opportunités. Pour les demandeurs d’emploi, les droits à l’assurance chômage pour les chômeurs arrivant en fin de droits seront prolongés. Un demandeur d’emploi dont les droits auraient dû s’interrompre fin novembre continuera à toucher son allocation chômage au mois de décembre. De même les délais d’inscription à Pôle emploi seront prolongés. Enfin, la période de référence pour bénéficier d’une allocation chômage sera allongée. Alors qu’aujourd’hui, un demandeur d’emploi doit avoir travaillé au moins quatre mois sur une période de 27 mois, ces 27 mois seront prolongés de la durée du confinement.
La rédaction de myRHline, le média RH