Le groupe SGS, leader mondial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification emploie plus de 75 000 employés dans plus de 120 pays. En France, la filiale hexagonale compte pour sa part 2700 salariés. Au sein de cette entité, Francis Bergeron, 60 ans, exerce la fonction de DRH.
Après avoir acquis une maitrise en Sciences économiques dans les années 70, Francis Bergeron débute sa carrière comme conseiller juridique au sein de la CFE/CGC, le syndicat des salariés et des cadres. Une première expérience qui l’amène par la suite à intégrer le syndicat patronal des entreprises de l’industrie et de la métallurgie (GIM), sur le même type de poste. En 1983, il rejoint la société Delachaux, spécialisée dans la fabrication d’équipements ferroviaires et de transports d’énergie, où il occupe, auprès de 700 salariés, la fonction de directeur du personnel. « En 1989, je suis entré chez SGS en tant que DRH. Si à l’époque la société employait sur le territoire français 1300 personnes, elle en compte aujourd’hui 2700, réparties dans 22 sociétés sur une centaine de sites.
Au fil des années, j’ai été amené à structurer assez rapidement la direction RH avec la mise en place de responsables en ressources humaines selon les pôles d’activité, d’un service recrutement, d’un service formation(…). Puis j’ai progressivement centralisé la paye, et l’administration du personnel qui étaient réparties dans chaque société », se remémore Francis Bergeron. Un mouvement d’homogénéité étendu par la suite à tous les aspects RH, avec notamment la mise en place d’une convention collective et d’une harmonisation des dispositifs de recrutement de communication, de formation…
Le développement du télétravail concerne 50 % des salariés de SGS
A la fin des années 90, la réforme des 35 heures contraint la direction RH à repenser les méthodes de travail au sein de SGS. « Pour nous adapter à cette nouvelle donne, nous avons fortement développé le télétravail et les outils associés (ordinateur portable, téléphone mobile, flotte automobile…). Nous avons aussi fermé des petites agences de province qui ne recevaient pas de clients » détaille Francis Bergeron. Une politique optimisant la liberté des salariés, le télétravail concernant à ce jour 50 % du personnel de SGS. Dans cette même veine, la direction RH s’est d’ailleurs appliquée à progressivement désagréger l’aspect parfois trop hiérarchique du dispositif de management pour développer le travail en mode projet et l’organisation matricielle. « En ce sens et parallèlement à l’essor des nouvelles technologies, nous avons abandonné les bureaux fermés au profit d’open space. Nous avons aussi lancé des programmes de formation autour du leadership, du management et de l’encadrement », témoigne le DRH.
Anticiper les évolutions de carrières des salariés
Plus récemment, notamment pour favoriser la féminisation des populations de management, des programmes de commissions de carrière ont également été créés. En outre, des plans de successions, à court et à long terme se sont progressivement mis en place. « Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus dans l’anticipation des évolutions de carrière de nos salariés. En ce sens, nous développons aussi une culture de mobilité au sein de l’entreprise… », précise Francis Bergeron. Pour le bien-être des salariés, la direction des RH a par ailleurs mis en place une commission de convivialité. Son message ? « Faire comprendre aux salariés que l’on ne mesure pas la réussite d’une société au temps effectif passé au bureau, devant son écran d’ordinateur mais dans l’épanouissement et l’investissement de chacun pour la bonne marche de l’entreprise », conclut Francis Bergeron.
Gérald Dudouet