Après un premier appel à projets en 2020, le gouvernement renouvelle l’expérience. Ainsi, 162,5 millions d’euros sont mis sur la table dans le cadre du plan de soutien et de développement dans le secteur de l’insertion par l’activité économique en 2021. Ce plan de relance pour l’inclusion a pour but de financer des projets innovants et créateurs d’emplois. Cette année, la mobilité est particulièrement à l’honneur.
Le bilan 2020
L’année passée, 220 millions d’euros ont été déployés et ont permis de sauvegarder 140 000 emplois existants. Le ministère du Travail indique aussi que 34 000 emplois supplémentaires ont été créés.
Suite à l’appel à projets lancé par le gouvernement, quelque 2300 projets ont été soutenus. A noter que ces projets innovants étaient de toutes les tailles et ont pris place dans tous les territoires.
Cette année, les structures sont donc une nouvelle fois invitées à candidater. Pour être retenu, il faudra présenter un projet innovant et créateur d’emplois inclusifs. Certains secteurs seront d’ailleurs avantagés, indique le ministère du Travail. Il s’agit de ”la relance comme le recyclage et la propreté, l’alimentation et la logistique durables, la mobilité solidaire, les métiers du grand âge et de l’autonomie, l’économie circulaire, le numérique et l’industrie”.
La mobilité solidaire au cœur des projets innovants
En plus des filières citées ci-dessus, la mobilité solidaire devrait être au cœur de l’appel à projets 2021. En effet, un budget de 12,5 millions d’euros est alloué au secteur. L’année passée, avec un budget de “seulement” 5 millions d’euros, les 150 projets mobilité retenus avaient permis la création de 800 emplois.
Cette année, le gouvernement compte investir plus dans le secteur de la mobilité solidaire avec plusieurs buts affichés.
- Tout d’abord, multiplier les solutions de mobilité pour les personnes en insertion. Les projets innovants devront donc proposer des systèmes de “vente, location et réparation de voitures et deux-roues à prix accessibles, mise à disposition de véhicules, covoiturage, auto-partage, conseil en mobilité, formation”.
- Dans le cadre du plan de relance pour l’inclusion, les projets devront aussi créer des emplois pour des personnes en insertion dans la mécanique, la réparation et la vente de vélos. Le ministère évoque aussi la gestion d’un garage solidaire.
Un dispositif de soutien au micro-crédit
Le plan de relance pour l’inclusion vient s’ajouter au dispositif de soutien au micro-crédit mobilité. La garantie de l’Etat pour les micro-crédits a ainsi augmenté de 50% depuis le mois de mars.
Visant à “lever les freins à la mobilité des personnes en recherche d’emploi”, le dispositif devrait permettre de faciliter 26 000 prêts par an. Ces crédits pourront permettre d’acheter ou de réparer une voiture ou un deux roues ou encore de financer l’obtention d’un permis de conduire ou d’une assurance.
Plan de relance pour l’inclusion : quelles modalités?
Pour candidater et proposer leurs projets innovants, les participants doivent déposer leur dossier entre début mai et le 15 juin prochain. La sélection des projets se fera elle à la fin du mois de juillet. L’appel à projets pour relancer l’activité économique est disponible sur le site du ministère du Travail.
Au total donc, 162,5 millions d’euros sont sur la table, dont 150 millions pour des projets génériques.
“Le plan de relance pour l’inclusion porte ses fruits et les structures de l’insertion jouent un rôle crucial dans son déploiement car ce sont elles qui concrétisent les créations d’emplois, qui font la relance inclusive et changent des vies de milliers de nos concitoyens. C’est pourquoi en 2021 nous poursuivons notre soutien et nous sommes plus que jamais à leurs côtés”, s’est félicitée Brigitte Klinkert, ministre déléguée chargée de l’insertion.
Elsa Taillandier