Jérôme Lascombe, Président de l’agence de relations publiques et de communication digitale Hopscotch, a présenté ce jeudi 6 Janvier les résultats de son enquête intitulée « les Salariés et les réseaux sociaux », aux côtés de François Miquet-Marty, Président fondateur de l’institut de sondage Viavoice qui a soutenu la réalisation de cette enquête.
Le sondage a concerné un panel de 1000 personnes représentatives des salariés français et s’est déroulé sur 4 jours de Décembre 2010.
Plusieurs thématiques ont été abordées, allant de la façon dont les salariés parlent de leur entreprise sur ces réseaux sociaux à leur sensibilisation à l’utilisation de ces derniers et les conséquences que cela entraîne, sans oublier les risques encourus en cas d’abus.
Après un survol de quelques pourcentages significatifs : 72,3% des français de 18 ans et plus sont connectés à internet (tous lieux et modes de connexions confondus), 78% des internautes français se déclarent membres d’au moins un réseau social, et en moyenne un internaute serait membre de 2,9 réseaux sociaux, Jérôme Lascombe a détaillé quelque peu le panorama des médias sociaux les plus utilisés (et leurs usages) par les français.
François Miquet-Marty est ensuite entré dans le vif du sujet, le pourcentage de salariés français parlant de leur entreprise sur les réseaux sociaux et la façon dont ils en parlent : ce qui en est ressorti est globalement satisfaisant puisque 67% des français en parlent de façon positive.
Il a été également souligné que, quel que soit leur âge, profession ou secteur, la plupart des salariés français ont pris (récemment, certes) conscience des risques de sanctions en cas de critique de leur entreprise. En revanche, les entreprises elles-mêmes sont encore très peu nombreuses à sensibiliser leurs salariés en interne en leur soumettant par exemple un règlement ou une charte.
Jérôme Lascombe a ensuite enchaîné avec l’évolution qu’a connu le modèle de l’entreprise ces dernières années, et a noté qu’aujourd’hui les frontières entre la vie personnelle et professionnelle ainsi qu’entre le public et le privé sont devenues floues, entraînant notamment des questionnements juridiques et légaux.
Des cas réels ont servi de supports à Jérôme Lascombe et François Miquet-Marty pour illustrer la confusion dans laquelle se trouve le système juridique pour définir l’application soit des lois portant sur la vie privée, soit de celles concernant la liberté d’expression. En effet, ce contexte juridique est encore en construction étant donné que ce phénomène de communication touche aussi bien au domaine public (droit pour les entreprises de consulter les profils des salariés si l’accès n’en est pas bloqué) qu’au respect de la vie privée (pas le droit de se servir des données des salariés comme motif de licenciement). Ce que l’on peut d’ores et déjà retenir c’est que, bien que le salarié soit autorisé à émettre ses opinions sur son entreprise, il se voit interdit tout propos « injurieux, diffamatoire ou excessif ».
En conclusion à cette enquête, il est important de rappeler que malgré l’éventualité de sanctions envers les utilisateurs de mauvaise foi, les réseaux sociaux sont avant tout une source importante d’opportunités de communication pour les entreprises qui, à l’ère des nouvelles technologies, vont continuer de progresser dans la maîtrise de leur e-reputation.
Floriane DRAPEAU