Vous l’avez loupée sur LinkedIn ?
Julie Souchard est coach professionnelle accréditée ICF et praticienne Soul Coaching® certifiée. Sa mission ? Accompagner les femmes RH à prendre confiance en elles et à se sentir aussi bien dans leur vie personnelle que leur vie professionnelle.
Sur LinkedIn, elle livre ses conseils pratiques aux femmes RH, avec la dose d’humour qui la caractérise.
Nous avons passé 20 minutes avec Julie Souchard pour comprendre qui elle est.
Si plus de 23 343 abonnés suivent Julie Souchard sur LinkedIn, ce n’est peut-être pas par hasard.
Julie, quel est ton parcours ? 🎓💼
J’ai déjà travaillé dans les RH pendant plus de 15 ans.
Il y a quelques années, j’ai commencé à me poser un certain nombre de questions quant à ma confiance en moi. À me documenter auprès de livres en développement personnel, etc. Mais je ne percevais pas de résultats concrets, j’avais l’impression de stagner. Finalement, j’ai décidé de me former au coaching. À l’époque, j’étais directrice développement RH, donc c’était une bonne occasion.
Après ma formation, j’ai commencé à pratiquer. Puis, avec l’accord de mon DRH, j’ai commencé à accompagner de façon ponctuelle des managers de mon entreprise. Ça a été la révélation. Cela me donnait de l’énergie, me nourrissait. J’ai fini par quitter mon job et devenir coach.
J’ai créé un programme holistique de 4 mois. On y travaille le mental, les émotions, l’esprit et le corps, lesquels sont interdépendants. Je propose de l’autocoaching (plateforme illimitée, guides, exercices…) des séances collectives de 2 heures pour échanger entre pairs (8 personnes maximum) et des séances individuelles.
Chaque participante a accès à une communauté de femmes RH et surtout à des visioconférences chaque mois. Des temps informels pour échanger avec des personnes qui vivent des problématiques similaires.
Aujourd’hui, alors que j’ai créé mon entreprise il y a deux ans, je suis heureuse de constater les retours très positifs des femmes que j’accompagne au quotidien.
Qu’est-ce que tu apportes à la fonction RH ? 👊
Mon activité se découpe en deux parties : coaching (accompagnement collectif et individuel) et création de contenu. Pour moi, ces deux activités sont liées, chacune apportant sa plus-value.
Sur la partie dédiée à l’accompagnement, l’idée est d’aider les femmes RH à prendre confiance en elles.
Donc j’essaie de les aider à diriger un peu plus le projecteur vers elles. De les aider à se connaître, à prendre confiance en elles, à prendre soin d’elles.
En matière de de création de contenus, c’est relativement pareil. Par le biais de mes vidéos, de mon podcast ou encore de ma chaîne YouTube, j’essaie vraiment de les rebooster au quotidien.
Par ailleurs, j’ai toujours plaisir à recevoir les messages de certaines personnes qui ne recherchent pas forcément d’accompagnement, mais qui se sentent soutenues à travers la création de contenu. Donc ça fait partie des choses qui me nourrissent beaucoup.
Dans mes groupes, j’ai des DRH, beaucoup de responsables RH, mais aussi des gestionnaires RH ou des personnes en charge du recrutement.
Quels sont les grands défis RH ? 🦸🏻♂️🦸🦸🏾♀️
Je crois que comme d’autres fonctions, la fonction RH est amenée à évoluer, même si cela fait déjà un bon moment que l’on évolue, à l’ère du développement des nouvelles technologies. Je vois d’ailleurs cela comme quelque chose de positif si l’on se sert de ces ressources à bon escient.
Mais parce que j’observe que beaucoup de personnes quittent les RH, j’identifie un autre défi : faire changer l’image des RH et leur rôle au sein des entreprises. Très souvent, et notamment dans les petites entreprises, on va réduire le rôle des RH au volet purement administratif, au respect des obligations légales, etc. Or, les personnes qui viennent travailler dans les RH ne viennent pas pour cela. Et cela affecte leur épanouissement. D’autant plus que cela joue sur l’image des RH !
Je me souviens d’un exemple qui m’avait assez marquée, d’une personne RH qui était arrivée en entreprise et qui avait posé une chaise en face de son bureau pour les salariés. On lui a dit qu’elle n’avait pas besoin de recevoir les salariés. Ce genre de situation arrive assez régulièrement. Tout se passe comme s’il ne fallait pas discuter avec les salariés, se contenter de la gestion du contrat de travail, voire du « disciplinaire », et c’est tout. Or, les salariés ont besoin d’être accompagnés, qu’on puisse répondre à leurs questions… Cela fait fondamentalement partie du rôle des RH. Autant de choses qui viennent par ailleurs nourrir les stéréotypes que subit actuellement la fonction. Donc je pense qu’il y a un gros travail à faire là-dessus. Si l’on nous demande d’être distants et froids avec les salariés, l’image des RH ne s’en trouve que davantage affectée.
Aussi, il faut pouvoir dire aux personnes qui arrivent dans le monde des RH de se sentir libres de choisir leur entreprise. De sorte à ce qu’elles puissent poser ces questions en entretien : quelle est votre vision de la RH ? Qu’en attendez-vous ? L’idée est de ne pas rester passif, passive. Je crois d’ailleurs qu’il ne pas hésiter à être plus exigeant sur nos critères et les valeurs de l’entreprise notamment. Autant de choses qui jouent par ailleurs sur le bien-être au travail, la QVCT. C’est pour cela qu’il me tient particulièrement à cœur de travailler avec ces personnes, sur leur confiance en elles. Parce que ça va impacter énormément de choses par la suite.
Le secret de ta visibilité sur LinkedIn ? 🧙♂️🪄
Je pense que sur LinkedIn, nous avons chacun et chacune des objectifs différents. Mon objectif à moi n’est pas d’être la plus visible, d’avoir un très grand nombre d’abonnés. Mon but consiste surtout à avoir une communauté intéressée par ce que je véhicule au quotidien. Donc je cible des femmes RH.
Toutefois, je crois qu’il faut publier régulièrement d’une part, être authentique et être soi-même d’autre part. Pour moi, c’est ce qui fonctionne le mieux.
Tu es : workaholic ou work-life balance ? 🔥
Quand j’étais salariée, je n’ai jamais — ou presque — travaillé le soir ou le week-end. On ne peut pas dire que j’étais addict au travail. Je n’avais aucun mal à me déconnecter.
Aujourd’hui, je travaille forcément davantage qu’auparavant. Pour autant, j’adore ce que je fais, je n’ai pas le sentiment de travailler.
Par ailleurs, je m’écoute beaucoup plus qu’avant. Je me sens plus libre de mon temps de travail.