À l’occasion de la Journée nationale de prévention du sexisme en France, le 25 janvier 2024, l’Observatoire Ekilibre – Opinionway a dévoilé les résultats actualisés de sa deuxième étude sur les violences sexistes et sexuelles dans les relations de travail. Ces chiffres révèlent une réalité préoccupante et mettent en lumière la nécessité de renforcer les actions de sensibilisation.
Que nous révèle l’étude en matière de violence sexuelle et de sexisme en entreprise ?
Les efforts de sensibilisation semblent avoir un impact positif, avec une légère baisse du pourcentage de salariés exposés, une diminution notable de 10 %. Cependant, le constat global demeure alarmant. Car, sur les 12 derniers mois, près de la moitié des actifs en France, soit 49 %, ont été exposés à des agissements à connotation sexiste ou sexuelle dans leur milieu professionnel.
Les agissements les plus courants demeurent les propos sexistes ou sexuels déguisés en « blagues ». Cette forme de comportement toxique continue d’infiltrer les relations professionnelles. Créant ainsi un environnement de travail peu propice à l’épanouissement de tous.
Une disparité significative entre les genres apparaît également dans les résultats. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par des discriminations liées à leurs compétences en raison de leur genre. Mais aussi par des attitudes négatives liées à leur apparence physique ou à leur tenue vestimentaire. Ces chiffres soulignent l’existence persistante d’une inégalité de traitement basée sur le genre au sein des entreprises françaises.
Comment agir contre les violences sexuelles et le sexisme en entreprise ?
Aujourd’hui un quart des salariés et près de 4 fonctionnaires sur 10 estiment que l’action de l’entreprise n’est pas satisfaisante au sujet des violences sexistes et sexuelles au travail. Un chiffre en hausse comparé à l’année dernière.
Jean-Christophe Villette, Directeur Général d’Ekilibre et psychologue du travail, souligne l’urgence de prendre des mesures plus fermes :
Le sexisme est une réalité des relations ordinaires de travail en 2024 en France. C’est un risque psychosocial sous-estimé et pour lequel les actions de sensibilisation doivent se renforcer sans option facultative d’y participer.
Les résultats de l’étude indiquent clairement que, malgré les initiatives de sensibilisation, le sexisme persiste dans le monde du travail en France. Il est crucial que les entreprises, les employés et les décideurs agissent ensemble pour créer un environnement professionnel respectueux et égalitaire. La journée nationale de prévention du sexisme en France offre une occasion de réfléchir sur ces chiffres alarmants. Mais surtout de redoubler d’efforts pour trouver les solutions qui permettront d’éradiquer le sexisme dans toutes ses formes.