Alcatel Lucent refont son SIRH de gestion des temps au niveau groupe. En France, le lancement du nouvel outil est prévu pour avril 2013. Le challenge du projet ? Reproduire les spécificités des différentes entités légales françaises dans une plateforme globale. L’outil devra également apporter de nouveaux services aux collaborateurs, aux managers et aux RH.
Le projet, initié par la direction financière, a démarré en mars 2010. Il est à présent géré par l’équipe RH.
Plus de visibilité grâce à une plateforme commune
« Le but est d’éviter que chaque pays ait son propre outil. L’actuel est totalement spécifique, il oblige par exemple un manager ayant des collaborateurs dans plusieurs pays à se connecter sur différentes plateformes locales », explique Jean Christophe Fischer, responsable de projet SIRH chez Alcatel Lucent France. Le changement doit harmoniser la gestion des temps au niveau global. Une plateforme commune permettra ainsi aux managers de visualiser toutes les données liées à la gestion des temps, quel que soit le pays où se trouvent leurs équipes.
Les contraintes du très spécifique
« On est face à de multiples spécificités. Il faut pouvoir gérer tous types d’absences, en plus des congés payés et des RTT, selon les établissements et les caractéristiques de chaque population », pointe-t-il. La grande diversité des contingents d’absences, comportant des règles différentes pour calculer les droits annuellement, variant en fonction des accords dont dépend chaque salarié est un des aspects de ce chantier titanesque. L’option télétravail (ndlr : abordée dans un autre article du dossier) crée en outre une spécificité supplémentaire dans le projet.
Plus de services aux collaborateurs, aux managers, aux RH
De nouvelles fonctionnalités sont également prévues, qui augmenteront la valeur ajoutée de l’outil. La gestion du badgeage (physique ou Web), par exemple, devrait ainsi être améliorée. Aujourd’hui, c’est au CSP RH basé en Roumanie qu’il incombe de gérer les impondérables de badgeage. « Le nouveau système prévoit une page de correction pour que le salarié corrige lui-même une erreur », précise M. Fischer. La possibilité de lancer des rapports d’anomalies liées à la gestion des temps (anomalies de badgeage, de pose de jours de télétravail, etc.), la possibilité d’éviter la demande de certaines attestations au CSP RH en les générant soi-même à partir du portail sont d’autres options à valeur ajoutée de la plateforme à venir.
Sans oublier, pour les salariés en forfait jour, le droit d’alerte en cas de charge de travail trop élevée. « Le collaborateur en forfait jour pourra l’enregistrer dans l’outil, comme c’est le cas actuellement, plutôt que de l’envoyer par mail à son manager », développe-t-il. Quant aux salariés en heures, ils pourront opter pour l’auto-déclaratif sur le portail ou pour le badgeage ; le but est de lisser la charge de travail dans la semaine. « Chacun peut donner des indications sur son temps de travail, il ne s’agit pas seulement de contrôle des horaires », conclut Jean Christophe Fischer.
Sophie Girardeau