Simplifier et flexibiliser le droit du travail, première réforme demandée par les dirigeants, consultants et étudiantsselon un sondage exclusif Consult’in France et Ifop**
Avec plus de 3400 pages et 4000 articles, le code du travail est devenu si complexe et illisible que les entreprises ne peuvent qu’y perdre leur latin. L’OCDE, dans son rapport sur la France de mars 2015, considérait cette complexité comme l’une des raisons du chômage français. Deux mois plus tard, le FMI mettait en garde la France : en l’absence de réformes structurelles du code du travail, le taux de chômage ne diminuerait que très lentement.
Et si pour relancer la compétitivité des entreprises et le marché du travail deux petits mots suffisaient : simplifier et flexibiliser ? C’est en tout cas ce que considèrent d’une même voix dirigeants, consultants et étudiants, dans le sondage exclusif Consult’in France et Ifop. Ils mettent en première place des réformes : la simplification et la flexibilisation du droit du travail.
Consult’in France leur emboîte le pas et propose 5 solutions innovantes pour alléger la réglementation et le coût salarial dans son ouvrage à paraître en janvier 2017 : « #Accélérer ! L’entreprise moteur de la compétitivité France ».
Simplifier et flexibiliser le droit du travail n°1 du TOP 3
En pole position quel que soit le groupe sondé : la simplification et la flexibilisation du droit du travail se détachent nettement des réformes attendues par les dirigeants, consultants et étudiants. Ainsi, 61% des dirigeants et 64% des étudiants citent la simplification et la flexibilisation du droit du travail comme une des deux premières réformes à mettre en place par les Pouvoirs publics pour améliorer la compétitivité des entreprises en France, et 77% des consultants juge cette réforme importante ou très importante.
Figure ensuite, en bonne place, la baisse du coût du travail. Elle emporte la seconde place auprès des consultants et des dirigeants dans les réformes à instituer avec respectivement 76% et 52% des voix. Les étudiants considèrent, à 44%, la baisse de la fiscalité comme la deuxième réforme la mieux à même de « booster » la compétitivité des entreprises.
Pour la troisième réforme, les avis en revanche varient. Les dirigeants de start-ups (31%) et les consultants (55%) sont plus demandeurs d’incitation à l’innovation et à la R&D, tandis que les dirigeants de grands groupes (36%) et de PME/ETI (27%) souhaitent une remise à plat des 35h et l’augmentation du temps de travail. « Les consultants ont toujours été sensibles à l’innovation qui donne du relief et de l’intérêt à leurs missions, mais surtout permet de mettre en mouvement les entreprises qu’ils accompagnent », précise Daniel Baroin, administrateur de Consult’in France et co-auteur d’#Accélérer !
35h : Faut-il en finir avec cette exception française ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les français travaillent moins que leurs voisins : près de 300 heures de moins par an que la moyenne de l’OCDE.
Alors, faut-il en finir avec cette exception française ? « Il faut sortir du débat actuel sur la suppression des 35h. L’enjeu majeur, quel que soit la taille des entreprises, est la flexibilité des systèmes horaires à la fois pour satisfaire le besoin des clients et s’adapter au mieux aux variations d’activité. Cette flexibilité doit être négociée au seul niveau de l’entreprise quitte à remettre à plat ou à actualiser les accords existants comme cela a déjà été engagé dans plusieurs entreprises », indique Daniel Baroin.
Quelles solutions pour fluidifier le marché de l’emploi ?
Notre marché du travail est le résultat de décennies d’empilement de lois et de règlements dont il faudra dénouer l’énorme complexité. Dans cette perspective, Consult’in France avance cinq propositions pour simplifier la réglementation et fluidifier le cadre du travail.
Simplifier le cadre règlementaire
- Simplification du nombre d’instances de représentation
- Lissage des effets de seuil
- Allégement du code du travail dans l’optique de la simplification et de la fluidité des procédures au sein de l’entreprise : embauche, recours à la sous-traitance et aux indépendants
Flexibiliser le travail dans l’entreprise
- Assouplissement des règles qui encadrent le CDI, notamment en clarifiant les conditions de « sortie de contrat » (licenciement économique, …), et en réduisant le risque pour l’employeur pendant les premières années
- Allègement des contraintes en matière de temps de travail en permettant des aménagements des systèmes horaires au niveau de chaque entreprise
*« Les chroniques de la compétitivité » : Consult’in France prépare actuellement un ouvrage au titre évocateur : « #Accélérer ! L’entreprise moteur de la compétitivité France ». Il s’appuie sur trois sondages exclusifs Consult’in France et Ifop effectués auprès de dirigeants d’entreprises, d’associés de cabinets de conseil et d’étudiants de Grandes Ecoles et d’Universités sur le thème de « la compétitivité en France ». Ces sondages viennent étayer un diagnostic fouillé et soutenir des axes de propositions novatrices. #Accélérer ! se décompose en 5 chapitres que Consult’in France distillera tout au long du second semestre à travers « Les chroniques de la compétitivité ».
**Sondages Consult’in France et Ifop : 854 personnes ont été interrogées entre mars et avril 2016 : 398 étudiants, 180 associés de cabinets de conseils et 276 dirigeants qui se répartissent ainsi (1/3 de dirigeants de start-ups, 1/3 de dirigeants de PME/ETI, 1/3 de dirigeants de grands groupes)
A propos de Consult’in France
Consult’in France regroupe 85 cabinets, représentant près de 70% du marché du conseil en stratégie et management en France (plus de 5 Milliards €). Il rassemble des sociétés très diversifiées, tant par leur taille que par leur domaine d’expertise, qui interviennent auprès des entreprises du secteur privé et public.