En passant d’une obligation fiscale à une obligation sociale, la loi relative à la formation professionnelle du 5 mars 2014 va bouleverser les codes instaurés sur la formation des salariés au sein des entreprises. Nos 3 conseils pour anticiper les changements prévus … au 1er janvier 2015.
Développer le dialogue social
Profitez de ce temps fort de rentrée pour instaurer le dialogue avec tous les acteurs sociaux de l’entreprise. Le moment venu, les négociations s’en trouveront fluidifiées. « En amont, organiser, avec les instances représentatives du personnel, des réunions préparatoires sur cette nouvelle loi facilitera sa mise en place et l’adhésion des salariés », conseille Catherine Bertin, consultante CSP Formation en RH et gestion des compétences. Etablir également une veille constante sur les négociations en cours dans les branches professionnelles. Ces instances sont en effet en pleines négociations pour convenir des modalités précises d’application de la loi, par exemple sur les critères d’abondement du compte personnel de formation.
Former les responsables formation
Dire que cette nouvelle loi est complexe est un euphémisme. « Elle requiert une véritable formation pour en maîtriser l’ensemble des possibilités mais aussi pour éviter les amendes prévues en cas de non respect des mesures. Mieux la connaître et l’appréhender doit être une priorité pour les services formation et les DRH », insiste-t-elle. Pensez pour cela à faire appel (entre autres) à votre OPCA (organisme paritaire collecteur agréé). En effet, depuis 2009, l’une des missions de cet organisme est d’accompagner les entreprises dans un meilleur accès à la formation.
Impliquer les managers
Avec cette réforme, le salarié sera lui-même acteur de son parcours professionnel. Les managers vont donc devoir s’habituer à la prise d’initiatives de leurs collaborateurs et les encourager dans cette démarche. Les évolutions en matière de compétences et de plan de carrière vont devenir obligatoires et les managers vont devoir veiller à respecter ces engagements. « Chaque manager devra professionnaliser sa pratique de l’entretien professionnel et le mettre en place, sous peine d’amende. Nous évoluons ainsi vers une politique de formation des individus tout au long de leur vie et non plus avec des formations ponctuelles et isolées. C’est une véritable avancée sociale dont chaque personne est l’acteur », conclut Catherine Bertin.
Sylvie Laidet