Les démarches d’externalisation et d’automatisation de la paie se sont vues récemment accélérées. Entre les nombreux changements réglementaires significatifs pour la paye en 2019 et la récente crise provoquée par la pandémie de coronavirus, une nouvelle approche de la production de la paie continue de s’imposer. Gilles Satgé, fondateur de Lucca et Nicolas Pironneau, fondateur de Paie et RH Solutions s’expriment sur les enjeux et les questionnements autour des SIRH et de la paie.
Une accélération due en très grande partie à la crise
La crise sanitaire a réveillé une démarche déjà engagée ces dernières années. Rien qu’en 2019, par exemple, on comptait en fin d’année onze changements réglementaires significatifs impactant la production de la paie. Le confinement à révélé la problématique de ne plus avoir la fonction paye encadrée et proche de la direction. Cette période de télétravail forcé a par ailleurs révélé les limites de certains outils inadaptés au travail à distance. D’autre part, de nombreuses entreprises ont pu rencontrer de grandes difficultés relatives aux dispositifs d’activité partielle mis en place, dans un contexte d’urgence absolue. Dans cette situation, les SIRH ont représenté un atout en termes de réactivité, de stabilité, de technique et d’adaptabilité.
Le légal au centre de la production de la paie
Les périodes adaptations continuent d’affluer, notamment avec la question des heures supplémentaires dans l’activité partielle, encadrée par un décret paru début octobre. Ce sont autant de nouveautés qui demandent un accompagnement et ne peuvent se permettre un temps de flottement. Certains services d’externalisation de la paie ont mis en place des cellules de crise afin de mettre à contribution des juristes et assurer la mise en application immédiate de ces décrets. Un gestionnaire paie n’est pas un juriste et n’est pas forcément apte à interpréter une loi. En ce sens, les SIRH présentent une sécurité indéniable dans un cadre de production de la paie.
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