Une étude menée à l’échelle européenne révèle que les entreprises sont mal équipées pour la nouvelle génération de salariés
- 48 % des salariés français jugent les technologies fournies par leur employeur inadaptées à un travail efficace
- Seuls 2 % des ados français préfèrent se servir d’un téléphone fixe ; pourtant le téléphone de bureau reste prédominant en entreprise
- 76 % des ados considèrent les technologies dernier cri comme un critère important dans le choix d’un employeur
Les technologies au travail doivent refaire leur retard sur celles que nous employons dans notre vie personnelle. Tel est l’avis de 60 % des salariés français, comme le révèle une nouvelle enquête réalisée par Fuze, fournisseur de solutions de communications professionnelles. Cette étude reflète les attitudes et attentes de 5000 salariés et 2500 adolescents européens concernant les méthodes de travail et les moments et les lieux où ils souhaitent travailler.
L'étude intitulée « La génération appli : comment les nouveaux salariés modifient nos habitudes de travail » s’intéresse à l’impact sur les entreprises de la génération actuelle des 15-18 ans. Elle fait apparaître un fossé entre les attentes de ces jeunes et les réalités auxquelles ils seront confrontés au travail. Alors qu’aujourd’hui les salariés considèrent les téléphones de bureau, les fax, les imprimantes et le papier comme des outils essentiels sur le lieu de travail, les adolescents pensent tout autrement :
- Les ados sont 25 % plus nombreux que les actifs à voir dans le smartphone un outil de travail essentiel.
- 76 % des ados français jugent important d’utiliser des technologies dernier cri au travail.
- A peine 2 % des ados français se servent d’un téléphone fixe, les autres préférant communiquer via les réseaux sociaux, par textos et par la vidéo.
L’étude met également en lumière la frustration des salariés français, dont près de la moitié (48 %) jugent les technologies employées dans leur entreprise inadaptées à un travail efficace.
Cela engendre l’existence d’une « informatique parallèle » : 36 % des salariés français utilisent ainsi leur propre téléphone mobile au travail. Ils sont également nombreux à faire appel à des logiciels qui échappent au contrôle du service informatique, notamment des outils tels que Google Docs et Office (33 %) ou encore des applications de messagerie mobile (30 %).
Les résultats de l’étude sont également en lien étroit avec l’essor du télétravail et laissent augurer une poursuite de cette tendance : en effet, 85 % des salariés français voient des avantages à pouvoir travailler ailleurs qu’au bureau. En outre, 71 % sont d’avis qu’ils pourraient travailler efficacement depuis chez eux à condition de disposer des technologies appropriées, une proportion supérieure à la moyenne européenne (65 %) et nettement plus élevée qu’aux Pays-Bas (57 %).
En outre, l’étude prévoit l’évolution des technologies de communications, 59 % des salariés pensant que la vidéo finira par supplanter la voix. Cette statistique se reflète à travers l’Europe dans le comportement des adolescents, dont 8 % préfèrent communiquer avec leurs amis par vidéo, soit moins qu’en face à face ou par textos, mais autant que par mobile.
« La génération appli a grandi avec le mobile comme appareil par défaut. Son smartphone lui sert à tout, en particulier à communiquer, et l’environnement technologique actuel des entreprises n’y est pas préparé, loin de là » commente Luca Lazzaron, SVP Opérations internationales de Fuze.
« Les entreprises ont aujourd’hui une vision traditionnelle du lieu de travail et de la nature du travail, et leurs technologies sont à l’avenant : des téléphone fixes, des ordinateurs de bureaux, voire des fax ! Les jeunes ne savent pas comment s’y prendre avec ces technologies obsolètes. Leur approche flexible, où tout passe par des applications mobiles, dénote une façon de travailler bien plus efficace et notre étude révèle que les jeunes ne sont pas les seuls à juger inadaptées les technologies en entreprise. C’est pourquoi les entreprises doivent agir dès à présent, non seulement afin de se prémunir pour l’avenir, mais aussi pour fournir à leurs employés les outils dont ceux-ci ont aujourd’hui besoin pour travailler avec un maximum d’efficacité. »