Taille et implantation de l’entreprise, capacité du système d’information existant, option d’un ou plusieurs prestataires ou d’un outil couvrant d’autres domaines que les RH… Ces différents éléments conditionnent le choix de la solution de dématérialisation.
Le SIRH devient aussi stratégique qu’un outil de CRM. Autrefois limité à la paie, il s’est emparé, à la faveur de la dématérialisation, d’autres sujets comme la fidélisation ou l’amélioration des process de recrutement. Pour les 74 entreprises ayant participé au Benchmark Danae SIRH 2011, la dématérialisation de process RH est une de leurs priorités.
Des outils issus d’horizons multiples
Issus du domaine des archives (Locarchives, Everteam Software par exemple), orientés outils (SAP, Cegedim, ou encore, solutions propriétaires comme celle d’ADP), petites solutions (comme Archimed, Azur Technology, Cimail Solutions), provenant de l’international (Perceptive Software par exemple) ou du secteur adapté (Gestform, APF notamment)… Environ 26 éditeurs sont positionnés sur le sujet de la dématérialisation. Sans oublier ceux du monde du logiciel libre (comme Alfresco, Nuxeo) et les fournisseurs d’outils de GED (Gestion électronique des documents) dont certains, tels Novapost, Docapost, Primobox ou Tessi, sont plus orientés RH. Dix-sept outils concernant le dossier du personnel ont d’ailleurs été analysés par Danae Conseil dans son dossier conseil sur la dématérialisation RH.
« Les outils sont différents selon les process. Une entreprise a intérêt à s’intéresser à tous avant de faire son choix, et à se demander si elle doit prendre le même éditeur pour tous les pans du process RH », pointe Gérard Pietrement, président de Danae Conseil et fondateur du Cercle SIRH.
Le Big Four Ernst & Young a quant à lui misé sur le meilleur de chaque catégorie – the best of breed. « Après l’ERP que nous avions mis en place lorsque nous avons commencé à dématérialiser les documents et certains flux il y a dix ans, nous sommes allés vers une modernisation spécifique sur chaque process », explique Sonia Cluzet, responsable des SIRH FraMaLux chez Ernst & Young.
Une solution pouvant répondre aux besoins de plusieurs métiers ou spécifique aux RH ?
Un projet de dématérialisation des process RH met l’entreprise face à un choix d’outils, ou un choix d’évolution d’outils ou encore, un choix d’externalisation. « Cela dépend de l’ancienneté du système d’information de l’entreprise. Il y a souvent des offres en outsourcing ou en mode SaaS », note Linda Groult, consultante SIRH associée chez Danae Conseil.
Pour sa part Ernst & Young a choisi « un acteur expert sur la question, avec des références auprès de grands comptes clients. Un outil scalable, c’est-à-dire pouvant répondre aux besoins RH ainsi qu’à ceux des autres métiers, un prestataire capable de gérer les workflows. Ce prestataire étant nécessairement différent de celui qui héberge le coffre-fort électronique », précise Anne-Marie Husser, DRH d’Ernst & Young.
Sophie Girardeau