Si la dématérialisation des bulletins de paie n’est pas encore la norme en France, cette pratique a un bel avenir devant elle, les DRH sont très favorables à ce process.
Une étude menée (1) par l’ANDRH, dont les résultats ont été diffusés à la fin du 1er semestre 2013, rapporte les tendances suivantes :
La dématérialisation reste une pratique peu répandue mais qui va se devrait se développer
Moins de 11% des personnes interrogées confirment avoir mis en place la dématérialisation des bulletins de paie au sein de leurs organisations.
En revanche, le rapport s’inverse lorsque l’on demande aux répondants s’ils sont favorables à cette pratique. En effet, si presque 30% des personnes interrogées restent défavorables à la dématérialisation des bulletins de paie au sein de leur organisation, plus de 70% y sont néanmoins favorables.
Les principaux avantages attendus de la dématérialisation
Les trois principaux avantages que les répondants attendent de la dématérialisation sont les suivants :
la réduction des coûts liés à toutes les étapes de l’envoi des bulletins de paie aux collaborateurs (impression, mise sous pli, distribution/expédition des plis) ou à la sous-traitance des tâches en question ;
la contribution à la politique de développement durable de l’entreprise, via la réduction de la consommation de papier qui résulterait d’une dématérialisation ;
l’accélération des processus liée à la suppression d’étapes chronophages citées plus haut (impression, mise sous pli, distribution/expédition).
De plus, les répondants estiment dans une moindre mesure que la dématérialisation contribue à l’amélioration de l’image de l’entreprise qui apparaît plus dynamique, moderne et innovante.
Les freins à la dématérialisation
Le principal frein à la dématérialisation des bulletins de paie se situe au niveau de l’inégalité des salariés devant les outils informatiques et l’accès à internet. De loin, ce facteur est celui qui décourage le plus les professionnels de la fonction RH de mettre en place la dématérialisation.
Les freins suivants, à des niveaux équivalents, sont : la faillibilité des dispositifs techniques (bugs, pertes de données, etc.) ; les problématiques de confidentialité des données informatiques ; la valeur juridique des documents numériques et les risques de contestation des droits à la retraite ; l’ampleur des efforts de sensibilisation des salariés à cette nouvelle pratique.
(1) L’ANDRH a diffusé au deuxième semestre 2013, auprès de ses cinq mille adhérents, un court sondage visant à évaluer la position des professionnels de la fonction RH par rapport à la dématérialisation des bulletins de paie. Composé de quatre questions (voir encadré ci-dessous), le sondage a récolté plus de trois cents réponses en moins d’une semaine.
Source : ANDRH