Le coronavirus est un risque nouveau qui nécessite d’être étudié en profondeur et notamment d’être intégré dans le document unique d’évaluation des risques. La mise à jour de ce dernier est impérative ! Comment l’actualiser ? On vous dit tout !
Les risques liés au coronavirus
Il est primordial de rappeler que dans un contexte d’épidémie mondiale lié à un virus encore méconnu à ce jour, il appartient à l’employeur de prendre en compte les recommandations de l’autorité sanitaire dans son intégralité. Cela fait partie de son devoir de prévention et précaution et d’ailleurs, sa responsabilité peut être engagée ! L’actualisation du document unique d’évaluation des risques en fait partie car il permet de prévoir les mesures de prévention et de protection adéquates comme par exemple la mise en sécurité des installations en mode dégradé !
Pour rappel, la mise à jour de ce document doit être faite :
- au moins chaque année ;
- lors de toute décision d’aménagement importante modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail ;
- lorsqu’une information supplémentaire intéressant l’évaluation d’un risque dans une unité de travail est recueillie
En ce qui concerne les risques liés au Covid-19, comment s’y prendre ? Il convient d’identifier les situations de travail pour lesquelles les conditions de transmission du Covid-19 peuvent se trouver réunies. Pour cela, il convient tout d’abord de tenir compte d’un éventuel contact étroit avec une personne contaminée ! Ensuite, il faut également identifier les situations de travail à risques du fait de la réorganisation du travail. Les modalités de contamination ainsi que la notion de contact étroit doivent être prises en compte avec minutie ! La charge n’est pas facile mais obligatoire !
Notez-le : l’employeur doit veiller à une adaptation constante pour tenir compte du changement de circonstances. L’adaptation est le maitre-mot en cette période particulière !
Les risques liés au télétravail
Le télétravail peut être source de stress pour le collaborateur car ce dernier doit revoir intégralement son organisation. Aussi, ce dernier peut souffrir de démotivation mais également d’un manque de reconnaissance et de soutien de la part de l’entreprise. Rappelons également qu’un collaborateur en télétravail est privé des rituels comme la pause-café ou encore le déjeuner avec les collègues. Le travail collectif n’est pas au rendez-vous et les conversations téléphoniques ne peuvent pas être totalement remplacées le travail en présentiel !
Notez-le : de nombreux salariés n’ont pas été préparés au travail à distance à 100% !
Par ailleurs, notons également, que dans certaines entreprises, il peut y avoir une disparité au niveau de la charge de travail. En effet, certains collaborateurs vont être en sous-activité, d’autres surchargés ! Et dans ce cas bien précis, l’aide de l’entreprise est primordiale !
De plus, en situation de confinement, le salarié doit trouver son équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Attention : le télétravailleur est également plus exposé au risque de burn-out s’il n’arrive pas à se mettre des limites !
Les risques psychologiques
Depuis la mise en place du confinement, il est clair que le quotidien des salariés est bouleversé. Si les salariés en télétravail peuvent avoir un sentiment s’isolement voire même d’abandon, il ne faut pas oublier les salariés sur le terrain avec la menace du virus !
Aussi, l « après-confinement » génère une forme d’angoisse qu’il ne faut pas négliger ! L’entreprise doit apporter une vigilance particulière aux collaborateurs considérés comme étant les plus fragiles !
Certes, la crise sanitaire fragilise les entreprises mais également les salariés qui ont peur pour leur avenir ! L’inquiétude est d’autant plus grande car aucune visibilité n’est donnée sur un éventuel retour !
Notez-le : si l’entreprise met en place une cellule d’écoute psychologique, cette mesure doit être inscrite dans le document unique ! Il semblerait d’ailleurs que certaines entreprises ont pris du retard face à la prise en compte des risques psychologiques !
Par ailleurs, à ce jour, il est impératif de préciser que le document d’évaluation des risques ne peut pas forcément tout contenir parce que nous n’avons pas connaissance de l’ensemble des risques concernant le Covid-19 !
En définitive, le quotidien des salariés est complétement bouleversé et après avoir identifié les éventuels risques, il revient à l’employeur de porter à la connaissance des collaborateurs les mesures de prévention. De même que le CSE doit être associé et consulté sur cette mise à jour !
Référence : Questions-Réponses Ministère du travail Covid-19 du 17 mars 2020
Yasmine BELHO