De quoi parle-t-on au travail ? Essentiellement de sa vie perso et très peu de boulot. Selon une étude* Google Entreprise, 33% des salariés français ont déjà partagé des infos très (voire trop) personnelles avec leurs collègues. Et plus d’un tiers (36%) des employés n’ose pas partager leurs idées pour booster la productivité de leur boîte. Pire, un sur 5 estime que leurs idées ont de toute façon tendance à être ignorées. Pourtant, la création de valeur dans une entreprise passe, entre autres, par les échanges interpersonnels. Nos conseils pour encourager le partage d’informations entre les salariés.
1 Opter pour le « Bring your own device » (BYOD) : même si elle nécessite de prendre des précautions en termes de sécurité, cette méthode très anglo-saxonne autorise les salariés à utiliser leur propre matériel informatique au bureau. Selon une étude internationale menée par Cisco auprès de 4900 dirigeants, les employés adeptes du BYOD utilisent en moyenne 1,7 appareils mobiles sur leur lieu de travail. Le smartphone est l'équipement le plus souvent employé (81 %) devant la tablette (56 %) et l'ordinateur portable (37 %). En termes de productivité, cette étude montre que le BYOD permet de dégager un gain net moyen de 37 minutes par semaine et par employé.
2 Autoriser le travail autrement : halte au culte du présentéisme. Contrairement aux idées reçues, les télétravailleurs sont plus efficaces que les salariés sédentaires. Moins fatigués par les transports, moins « pollués » par leur environnement parfois bruyant, ils n’en demeurent pas moins connectés à l’entreprise grâce au développement d’outils de travail collaboratifs. Même loin de son bureau, chez lui ou ailleurs, un salarié peut créer, partager et stocker des fichiers.
3 Favoriser le contact « visuel » : Encourager les employés à utiliser la visioconférence pour leur permettre de travailler en se « rencontrant » sans avoir à se déplacer. « Les réunions en visioconférence sont en général plus courtes et plus efficaces que les réunions physiques, toujours plus protocolaires. Les outils collaboratifs permettent de prendre des notes collectives durant la visioconférence. On s’assure immédiatement de la bonne compréhension du sujet par tous les participants et on corrige le tir si nécessaire. En sortant de la visioconférence, on dispose ainsi déjà d’un plan d’actions défini qui peut continuer à «évoluer car le document vit encore de manière asynchrone. Inutile de se revoir pour faire avancer le sujet », explique Thomas Gourand, directeur chez Google Entreprise France.
4 Lancer des concours internes : cette démarche est un excellent moyen de faire plancher les salariés entre eux sur des projets visant à améliorer et/ou à développer l’activité de l’entreprise. Altran vient par exemple de lancer la saison 2 de « The i project », un programme interne d’innovation collaborative ouvert à ses 20 000 salariés dans le monde. « C’est une autre approche du management. Ce programme encourage les initiatives personnelles, favorise le travail en équipe et donne aux collaborateurs l’opportunité d’imaginer et de développer un concept qui les passionne », observe-t-on chez Altran. La saison 1 avait mobilisé 340 participants de 15 pays différents autour de 104 projets. 5 ont finalement été primés en interne.
Sylvie Laidet
* Etude commandée par Google et menée par Opinium du 28 novembre au 2 décembre 2013. 1,011 employés d'entreprises françaises ont été interrogés sur tous les niveaux de séniorité.