Nous le savons tous : la séropositivité reste un sujet tabou dans la vie personnelle mais pas que ! En effet, dans le monde professionnel, peu de personnes osent en informer leur employeur. Mais pour quelles raisons ? A-t-on l’obligation de le faire ? Explications !
Séropositivité : révéler ou ne pas révéler ? Les règles existantes en la matière !
De nombreux collaborateurs atteints de maladie et notamment de séropositivité n’osent pas en parler à leurs collègues et encore moins à leur employeur car ces derniers ont très souvent un sentiment de honte mais également ils ont peur d’être rejeté.
Pourtant une personne atteinte de séropositivité peut vivre normalement comme une personne « lambda ». En effet, la maladie ne se voit pas forcément. Les idées reçues contre ce type de maladie sont nombreuses et peuvent fortement nuire à la personne concernée.
Néanmoins, pour quelles raisons, personne n’ose en parler ? Parce qu’il existe un sentiment de culpabilité !
Notez-le : très souvent, les collaborateurs n’osent pas parler de leur maladie au sein de l’entreprise par peur d’être mis au placard !
Ce qu’il faut impérativement préciser, c’est qu’il n’y a aucune obligation légale à divulguer sa maladie au travail. Même après un arrêt maladie de longue date, le collaborateur concerné n’a aucune obligation d’informer son employeur des raisons précises. Les arrêts maladies sont justifiés par des certificats médicaux ou arrêts de travail.
Néanmoins, très souvent, ce dernier va en discuter avec son supérieur hiérarchique s’il existe une relation de confiance entre eux. C’est donc une question de choix que de divulgué sa séropositivité car le statut de sérologique est confidentiel !
Notez-le : selon une étude récente, il semblerait que 87% des personnes touchées par un cancer disent avoir parlé de leur maladie au travail et 6% prétendent avoir été victimes de discrimination. Des chiffres alarmants !
Par ailleurs, lors de l’embauche, un employeur ne peut demander des renseignements sur l’état de santé, uniquement si les tâches à réaliser exigent des capacités physiques spécifiques. Il ne peut d’ailleurs pas exiger d’un candidat ou d’un collaborateur l’accès à ses dossiers médicaux.
Notez-le : une autre enquête récente a démontré que les personnes vivant avec le VIH rencontraient encore beaucoup de difficultés pour accéder à un emploi, que ce soit au niveau de l’embauche, au cours de la relation de travail, ou encore lors de licenciement.
Attention : aucun collaborateur atteint d’une maladie ne peut être discriminé du fait de son état de santé !
Quelles sont les solutions existantes à l’heure actuelle?
Dans un premier temps, le collaborateur concerné par la séropositivité peut trouver un « allié » en la personne du médecin du travail. Mais attention : il n’est pas non plus obligé d’en parler.
Néanmoins, dans la pratique, nous savons tous que le médecin du travail est soumis au secret médical. Ce qui veut dire qu’il n’en informera pas l’employeur.
Notez-le : le collaborateur sera protégé donc par le secret médical !
D’ailleurs, le médecin du travail peut même, si la situation le permet, prévoir un mi-temps thérapeutique pour la personne atteinte d’une maladie ! Ce qui lui permet de continuer à travailler tout en poursuivant ses soins.
Pour la plupart des collaborateurs atteints de séropositivité, travailler permet de penser à autre chose et surtout d’oublier que ces derniers sont malades.
De toute évidence, malgré le travail de sensibilisation des différentes associations, les personnes atteintes de VIH sont toujours discriminées dans le monde du travail. D’ailleurs, la Loi sur le handicap permet notamment aux collaborateurs atteints de maladie chronique dont le VIH de se faire reconnaitre comme travailleur handicapé. Alors, parler ou se taire ?
Yasmine BELHO