« Marre de mon job… » une expression qui sonne comme une rengaine sur les lèvres de bon nombre de salariés démotivés, conscients d’un stress auquel ils ont de plus en plus de mal à faire face. Quitter un job que l’on a du mal à supporter est une décision qui ne se prend pas à la légère. En outre, les mythes qui gravitent autour de l’idée de quitter un emploi ne facilitent pas non plus la tâche de celui ou celle qui est confronté à une décision, il faut l’avouer, difficile à prendre. Des mythes qui sont à l’origine de stigmates autour de la notion de quitter un emploi… une hérésie, lorsqu’on y réfléchit vraiment, car le fait de vouloir changer de métier ou d’évoluer professionnellement est pourtant tout à fait naturel !
Pourtant, ces mythes existent bien et forcent de nombreux salariés à rester en poste contraints à subir un environnement de travail toxique, duquel ils ne peuvent plus s’extirper. Il est temps de lever le voile sur les cinq mythes pour lesquels les salariés quittent leur poste.
Premier mythe : quitter un job est synonyme d’échec
Les gagnants vont jusqu’au bout, coûte que coûte… Ce sont les perdants qui baissent les bras et font demi-tour. Ces idées, même si elles ont du vrai dans certains domaines, sont ancrées dans la croyance populaire au point de faire penser que ceux et celles qui quittent un emploi font forcément face à une situation d’échec.
Cette idée d’échec est complètement erronée et le fait de quitter un emploi est parfois la meilleure décision qu’un individu peut être amené à prendre. D’ailleurs, n’est-il pas vrai que Larry Page, Tiger Woods, John McEnroe ou encore John Steinbeck ont un point commun : ils ont tous quitté leurs études à Stanford. CQFD.
Conclusion : Quitter un job est une issue vers le succès. C’est le fait de rester en poste qui est un échec.
Deuxième mythe : quitter un job est une solution de facilité
Certains envisagent le fait de quitter un emploi comme un signe de faiblesse. Ne serait-il pas plus vrai de dire que, en réalité, c’est le fait de continuer dans la même entreprise, année après année, jusqu’à la retraite, en gardant la tête baissée et sa rancœur pour soi, qui traduit plutôt une marque de faiblesse ? Bien entendu, il est nettement plus facile d’éviter de réfléchir à des solutions aussi extrêmes que celle qui consiste à changer de métier. Une décision, au final, facilement évitable et à la portée de tout maître de la procrastination.
Conclusion : Quitter un emploi demande du courage.
Troisième mythe : quitter un job est un acte d’égoïsme
Il n’est pas rare d’entendre dire que ceux qui quittent leur emploi ne pensent qu’à eux, oublient de penser aux autres, à leurs collègues, à leur famille… Et pourtant, lorsque l’on ne se sent plus de rester dans un job que l’on n’aime plus, le mal-être a tendance à se répandre bien au-delà de la sphère professionnelle. C’est ce que l’on appelle « contagion émotionnelle ».
Conclusion : Quitter un emploi n’a rien d’égoïste.
Quatrième mythe : quitter un job est risqué, professionnellement parlant
Faire des bonds d’une entreprise à l’autre peut interpeler certains recruteurs, voire même « faire tache » sur un CV. C’est néanmoins ce que pensent ceux qui croient en ce quatrième mythe. Considérons la situation inverse : si vous restez dans un job qui vous anéantit et qui ne vous enthousiasme plus, cela va-t-il contribuer à faire progresser votre carrière ? Bien évidemment que non ! Les risques sont bien plus importants pour une carrière, si l’on se force à rester dans un emploi que l’on déteste…
Conclusion : Parfois, le fait de quitter un job est salvateur pour une carrière professionnelle.
Cinquième mythe : quitter un job est la dernière option possible
Pensez-vous que tous ceux qui ont quitté leur emploi l’on fait après avoir écoulé toutes les options envisageables ? Si vous pensez ceci, vous avez peut-être déjà fait l’expérience d’écouler toutes les possibilités avant d’arriver à la conclusion finale et de changer d’emploi. Cela signifierait que le fait de vouloir changer d’entreprise ou de poste serait le dernier recours avant d’atteindre un point de non-retour ? Quelle triste réalité !
Conclusion : Quitter lorsque vient le moment opportun est la meilleure des solutions – pas uniquement parce que c’est la dernière option envisageable.
Marilyn GUILLAUME