Le télétravail un an après fait toujours parti de notre quotidien. Si certains vantent les mérites de ce mode de travail : augmentation de la productivité, flexibilité des horaires. D’autres n’y trouvent pas leur compte. C’était le sujet du webinar “ le télétravail un an après où en est-on ?”, animé par Audrey Richard, DRH Groupe et engagement des salariés chez Up & Présidente ANDRH, Farida El Aridi, DRH Groupe Coyote et Fabienne Broucaret, journaliste, spécialiste des questions de société et de psychologie, créatrice de My Happy Job.
Des chiffres révélateurs
L’ANDRH vient de sortir une étude réalisée en mai 2021 auprès de leurs adhérents. Voici les quelques chiffres révélateurs de la situation un an après l’utilisation du télétravail :
- 91% des répondants n’envisagent pas de mettre en place un plan de départs avec diminution d’effectifs de plus de 10%. Tout ça grâce au plan de relance : exonérations de charges et dispositifs de l’Etat sur l’activité partielle.
- A court terme, 42% des DRH ne veulent pas de la réforme sur la formation professionnelle, sur l’assurance chômage,sur la retraite.
- Le dialogue social a extrêmement bien fonctionné : 96.000 500 accords ont été signés en 2020, 25% sont dédiés au accord télétravail. Certains DRH souhaitent que les mesures exceptionnelles prises pendant la crise perdurent dans le temps : la signature électronique des accords, le vote à distance des élus, le raccourcissement des délais de consultation.
- 44% des interrogées sont pour le pass sanitaire
Le télétravail un an après la crise sanitaire
Cette crise a été une période décisive pour l’expérimentation collective du télétravail. Au départ le télétravail était présenté comme un levier de prévention et pas forcément comme un mode d’organisation sur une certaine durée, une pérennité. En observant une forte augmentation des chiffres de cas Covid, beaucoup d’entreprises se sont préparées à l’éventualité d’un confinement total. Le 100 % télétravail était l’une des seules solutions pour garder un minimum d’activités. Le rythme du télétravail a été adapté en fonction de l’évolution de la crise sanitaire.
Un constat post crise
La crise a montré plusieurs choses :
- Les salariés travaillaient réellement en télétravail.
- Avec le télétravail un an après, il faut imposer des limites. Beaucoup travaillent beaucoup plus qu’avant. La productivité a certes augmenté mais elle traîne avec elle des conséquences importantes
8 télétravailleurs sur 10 souhaitent continuer à travailler dans des proportions de 1 à 3 jours par semaine en télétravail. Le télétravail peut être envisagé comme mode de travail futur cependant il faut qu’il soit cadré.
Margaux Fusilier