L’intégration de l’IA générative, l’évolution des attentes autour du travail, la mise en conformité imposée par l’IA Act, l’obsolescence croissante des compétences et la nécessité de choisir les bons outils… Les défis sont nombreux pour les DRH qui doivent définir une stratégie RH solide à l’horizon 2026. C’est dans ce contexte que Cornerstone a réuni trois experts – Cécile Dejoux, José Rodriguez et Eric Gelé – pour éclairer les décideurs RH lors du webinar « DRH : Face à la transformation accélérée des métiers et des pratiques RH, êtes-vous prêts pour 2026 ? ». Leur analyse converge : pour aborder 2026 avec ambition et sérénité, les DRH doivent entrer dans une nouvelle ère stratégique mêlant innovation, conformité et humanité.
L’IA générative change la donne : simplifier, choisir, transformer
Pour Cécile Dejoux, la transformation actuelle suit « quatre temps » : l’acculturation, le choix des outils, la recherche de rentabilité et la transformation réelle des métiers. Elle explique que « nous sommes aujourd’hui dans le temps du choix », un moment délicat où les entreprises doivent trancher entre outils transversaux, solutions verticales et IA internes. Elle insiste sur l’importance de la sobriété numérique : « On ne peut pas rester dans le bac à sable : il faut être minimaliste, utiliser l’IA quand elle apporte de la valeur, et savoir travailler sans IA pour garder de bonnes pratiques. »
De son côté, Eric Gelé rappelle que l’IA ne crée pas la transformation des compétences, mais l’accélère : « Tout s’accélère avec l’IA, mais la différence entre deux entreprises, ce sont leurs équipes et leurs compétences. » Face à une obsolescence estimée à près de 44 % tous les quatre ans, les organisations basculent vers des modèles plus dynamiques, fondés sur les compétences. Comme le souligne Cécile Dejoux, ce modèle fonctionne car il « permet le temps réel, la personnalisation et une agilité indispensable dans un monde de permacrise ».
IA Act, risques et workforce agility : un nouveau cadre stratégique pour les DRH
L’arrivée de l’IA Act impose une structuration profonde des usages IA. José Rodriguez rappelle que « l’IA Act n’est pas seulement une contrainte, c’est une norme de sécurité produit », visant à garantir la transparence et la prévention des biais, qu’il qualifie de « l’ennemi public numéro un ». Cette réglementation devient essentielle, notamment face au développement du shadow IA dans les entreprises. Cécile Dejoux alerte : « On ne peut pas laisser les collaborateurs utiliser des outils non autorisés, c’est le Far West. »
Pour aider les organisations à structurer leur approche compétences, Eric Gelé évoque la règle des 4B (Build, Buy, Borrow, Bot), qui aident à décider comment acquérir ou développer les compétences nécessaires. L’objectif est d’atteindre une véritable workforce agility, capable de s’adapter en continu. Il souligne d’ailleurs que « nous sommes probablement la dernière génération de managers à ne gérer que des humains », anticipant des équipes hybrides homme + IA.
Construire une stratégie RH 2026 : le talent comme moteur de transformation
Pour aborder 2026, les DRH doivent dépasser la logique classique de compétences. Selon Cécile Dejoux, « il ne suffit plus d’être compétent : il faut être IA-compatible et care-proactif », c’est-à-dire capable de travailler avec l’IA tout en préservant les qualités humaines essentielles : créativité, attention, coopération, sens. Cette hybridation deviendra un critère stratégique majeur.
Pour structurer cette montée en maturité, les organisations peuvent s’appuyer sur des plateformes comme Cornerstone, qui permettent d’aligner compétences, formations, IA et conformité au sein d’une stratégie RH unifiée.

