Au cours d’un webinaire à destination des responsables formation organisé par Bsoco le 19 février dernier, Claude Emery, directeur du pôle conseil de Training Orchestra, a fait le point sur la réforme de la formation 2015 et expliqué en quoi l’utilisation des bons outils peut en faciliter la mise en œuvre.
« Cette loi représente une rupture par rapport à 1971, explique tout d’abord Claude Emery, car on passe d’une obligation de financer à une obligation de faire. » Autrement dit, les entreprises ne vont plus devoir se contenter de cotiser pour la formation de leurs salariés : elles vont devoir s’impliquer. « Il y a une convergence entre la responsabilité du salarié, avec les dispositifs qu’on met à sa disposition pour lui permettre d’être acteur de son évolution, et la responsabilité de l’entreprise, qui se voit obligée de faire de la formation pour maintenir l’employabilité de ses collaborateurs. »
Une réforme compliquée à mettre en place
Trois mesures clefs sont à considérer : la refonte du financement, la création du CPF (Compte Personnel de Formation), et la rénovation de la communication, notamment à travers les entretiens professionnels et les bilans obligatoires tous les six ans. Au final, selon Claude Emery, « cette réforme, qui avait l’air assez simple à la base, va être compliquée à mettre en place, et il va falloir conserver une certaine rigueur en matière de gestion. Pour cela, des outils sont nécessaires. » Avec une première question à se poser : faut-il internaliser ou externaliser ? Les bons outils vont permettre d’établir un prévisionnel et de prendre cette décision, sachant que l’internalisation peut être intéressante d’un point de vue financier.
Des outils à paramétrer
Claude Emery estime que « il faut passer un semestre à travailler sur la scénarisation économique et sur l’impact en matière d’organisation, sur les process RH et les process formation, sur l’offre de service auprès des collaborateurs et managers, mais aussi sur le système d’information. Est-il capable de supporter les nouvelles règles de la réforme ? » Les logiciels généralistes ne sont pas forcément l’idéal, les logiciels spécialisés dans la gestion de la formation, y compris des contenus, correspondant mieux aux besoins des entreprises. Reste à les paramétrer pour qu’ils tiennent comptent des nouvelles obligations de la réforme et à estimer les coûts. A titre d’exemple, Training Orchestra propose une plateforme opérationnelle, paramétrable, avec un écran d’accueil adapté qui permet à l’entreprise de savoir où en sont ses demandes de CPF en un coup d’œil.
Une décision à prendre dès aujourd’hui
Certaines entreprises pensent pouvoir attendre avant d’investir dans le bon outil. Claude Emery le déconseille : « Cela représente de vrais inconvénients sur 2015. Cette année, il va falloir gérer une nouvelle déclaration, de nouveaux financements, une nouvelle traçabilité. En attendant, on s’ajoute à la fois du travail et des coûts. C’est une question d’optimisation : en termes de financement, ce sont les premiers qui ont compris qui vont en profiter ! » Sans compter que lorsque l’entreprise se décidera finalement à changer d’outil, elle devra reprendre les données et gérer le passage de l’un à l’autre.
Séverine Dégallaix
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