L’externalisation de la formation est un marché en émergence, depuis quelques années, qui devrait atteindre la maturité. La plupart des DRH aujourd’hui, notamment dans les grandes entreprises souhaitent externaliser la gestion de leur formation pour se recentrer sur leur coeur de métier. Alors, quelles sont les éléments importants à comprendre et les clés pour réussir un tel projet?
My RH Line a rencontré deux experts de l’externalisation de la formation, afin de répondre à ces questions.
Les différents degrés d’externalisation
« Le premier », explique Jean-François Bigot, « consiste à proposer la prise en charge de l’apport de financement auprès du client, et de discuter ensemble du budget formation. Concrètement cela veut dire identifier vis-à-vis du plan de formation, ce qui peut faire l’objet de financement, coupler le plan de formation à un plan de financement en prévisionnel, et ensuite le mettre en place et le gérer ». »Le deuxième palier d’intervention possible », continue le DIrigeant de Hodos Consultant, « est intervenir en soutien sur l’élaboration du plan formation, tous les aspects administratifs et logistiques, les achats et l’évaluation des résultats au sens large. Après il est possible d’entrer plus dans le détail en fonction de ce que souhaite le client. »
Les modes de financement
Les entreprises financement leurs projets d’externalisation avec « le 1.6% en masse salariale qui est utilisé pour la formation professionnelle. Ce sont les dépenses obligatoires au-delà de 20 salariés » indique le fondateur de la société Dypsis. « Ce mode de financement est assez ambigu » poursuit-il « car aujourd’hui beaucoup d’entreprises malheureusement ne le dépensent pas mais font un chèque au Trésor pour dire qu’elles ont rempli leur obligation légale. Il s’agit alors purement d’une dépense mais pas d’un investissement. Le gros souci actuellement, c’est que la formation est considérée comme une dépense et pas comme un investissement. »
« Au titre du budget formation, il existe trois niveaux de financement » précise Jean-François Bigot. « Un premier niveau est un retour sur investissement par rapport à des cotisations annuelles versées par l’entreprise auprès de son OPCA, le fait de verser ces cotisations donne un accès direct à des financements, encore faut-il en faire la demande et accepter de suivre la procédure qui est imposée par l’OPCA : monter les dossiers, identifier des critères… » « Les deux paliers suivants, poursuit-il, « sont beaucoup ambitieux et aussi beaucoup plus complexes à gérer : demander à toucher d’abord des fonds de branches gérés par la branche d’activité et des fonds européens gérer par la FSE ensuite. Le premier palier est très opérationnel, mais les deux autres ne sont pas toujours évidents à obtenir. Il faut s’inscrire dans la durée et s’engager dans un projet à long terme avec retour sur investissement après, au minimum, un an. Il faut avoir une bonne trésorerie pour s’engager sur ce type de dispositifs. »
Les facteurs clés de succès d’un outsourcing formation
Le DIF a-t-il complexifié la gestion de la formation en entreprise ?
La mutualisation des achats de formation, une bonne idée?
« Il peut être intéressant de mutualiser les achats sur des modules standardisés, packagés, comme les modules de bureautiques très clairement packagés au départ pour un public donné, où l’on sait exactement ce que l’on veut », estime Jean-François Bigot.
« Mais le système a des limites, assure-t’il, car nous allons de plus en plus vers la personnalisation des réponses aux besoins de formation qui sont exprimés. Pour qu’une mutualisation apporte plus qu’un simple gain financier, il faut bien analyser les besoins de l’employé et de l’employeur en amont. Il y a des arbitrages à faire et il faut être très clair avec cela. C’est ce qui fait la qualité d’un plan de formation aujourd’hui. »
Selon Cédric Pennarun, même s’il peut-être positif de mutualiser les achats lorsqu’il s’agit de formation à titre individuel, lorsqu’on parle de mutualisation, on associe souvent cela à une réduction des coûts, mais malheureusement, lorsque l’on souhaite un produit de qualité, il faut être capable d’investir dans celui-ci. »
Interactions entre la gestion de la formation et la gestion des compétences
Cédric Pennarun, Directeur et Fondateur de la société DypsisDypsis vous propose une solution innovante avec l’externalisation partielle ou totale de votre service formation. Pour ce faire, notre société a mis en place, non seulement un service de courtage en formation totalement gratuit mais tout un ensemble de prestations permettant l’externalisation totale de ce service, vous permettant ainsi de réduire et/ou d’optimiser vos frais et charges fixes. |
Jean-François Bigot, Dirigeant de Hodos ConsultantsHodos Consultants est un cabinet conseil spécialisé dans la gestion déléguée de la fonction formation et dont les membres ont tous travaillé au sein d’un OPCA. Hodos accompagne ses clients dans le développement en volume et en qualité, et à budget constant, de leur plan de formation.
Le premier niveau d’intervention concerne l’apport de financements directs et est rémunéré au résultat. Hodos intervient également en partenaire sur la gestion logistique et administrative du plan, sur la conduite de projets de formation et sur l’achat des prestations de formation ; la répartition des tâches et responsabilités étant déterminé en amont avec le client.
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