Le président Emmanuel Macron annonçait ce mercredi soir de nouvelles mesures destinées à lutter contre l’épidémie de covid-19 en France. Élément majeur de la prise de parole, un couvre-feu débutera ce samedi dans les métropoles les plus touchées. Le point sur les annonces à retenir.
Un couvre-feu à partir de samedi zéro heure
Le couvre-feu annoncé s’appliquera à la région Île-de-France, où le virus circule très activement ainsi que plusieurs métropoles les touchées : Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Étienne et Toulouse. Il s’étendra entre 21 heures et 6 heures du matin et commencera à partir de minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Le couvre-feu s’étendra sur une durée de quatre semaines renouvelables. Le président annonce l’intention d’aller devant le Parlement pour le prolonger jusqu’au 1er décembre.
L’objectif, est de préserver une vie économique. Il s’agit de faire fonctionner les écoles, lycées, universités et conserver une vie sociale, tout en limitant les situations à risque comme les rassemblements nocturnes. Une autorisation sous forme papier ou application sera mise à disposition sur le site du gouvernement. Elle concerne celles et ceux qui rentrent du travail après 21 heures ou qui travaillent de nuit ainsi que les urgences sanitaires. Les transports continueront par ailleurs à fonctionner, y compris entre les régions.
Soutenir les acteurs les plus touchés
Premiers acteurs touchés par la décision : les cinémas, les théâtres, les restaurants, les bars… Ils pourront bénéficier de l’aide du gouvernement pour les dommages et pertes causés par ce couvre-feu. Le chômage partiel à taux plein, c’est à dire pris en charge à 100% pour l’employeur sera réactivé pour tous ces secteurs. Ils comptent l’hôtellerie, les cafés, les restaurants, le tourisme, l’événementiel, la culture et les sports. Les modalités resteront de 84% du Net pour les salariés, jusqu’à 4,5 SMIC.
De nouveaux délais seront donnés pour les prêts garantis par l’État. Il sera possible de décaler d’un an le début du remboursement échelonné sur cinq ans, avec des taux préférentiels. Dès vendredi, dans chacune des métropoles touchées, une concertation locale avec tous les métiers concernés sera relancée pour tenter d’améliorer la réponse économique avec tous ces professionnels. Objectif : éviter la faillite causée par le couvre-feu pour un maximum de TPE et PME.
Pour rappel, le fond pour les indépendants déployé dans le cadre de la crise a été étendu à 50 salariés. Les entreprises qui justifient d’une perte de chiffre d’affaires supérieure à 70% pourront bénéficier d’une aide allant jusqu’à 10 000 euros, dans la limite de 60% du CA. Les entreprises qui accusent une perte de plus 50% de leur CA, pourront toujours prétendre à l’aide de 1 500 euros du fonds de solidarité.
Encourager le télétravail partout ailleurs
Pour le reste de la France, en plus des zones concernées par le couvre-feu, le président de la république appelle à pratiquer le télétravail avec bon sens. Les entreprises doivent fonctionner, elles ont besoin de présence au travail. Lorsque les conditions le permettent. Pour les cas où le travail s’effectue dans des bureaux, le Président incite, lorsque c’est pertinent, 2 à 3 jours de télétravail par semaine. Des accords de télétravail qui doivent être négociés avec les partenaires sociaux, dans les branches et au plus près de l’entreprise.
Aider les contrats précaires
Avec une crise qui pénalise d’autant plus les emplois précaires, le Président annonce maintenir la réponse financière pour soutenir les plus touchés. Durant les six prochaines semaines, les bénéficiaires du RSA et des APL pourront bénéficier d’une aide de 150 euros, plus 100 euros par enfant, comme ça avait déjà été le cas au printemps.
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La rédaction de myRHline