AramisAuto.com est, à seulement 15 ans, devenu le numéro 1 français des ventes de voitures en ligne. Cette entreprise en pleine croissance est un véritable vivier pour les jeunes diplômés : 450 collaborateurs, moyenne d’âge 29, des conseillers commerciaux, des informaticiens … Pour mieux connaître cette success story, nous avons eu la chance de rencontrer Brigitte Schifano, DRH d’AramisAuto, qui revient sur son parcours et partage avec vous le regard qu’elle porte sur l’entreprise.
Comment êtes vous devenue DRH ?
Un peu par hasard… J’ai d’abord eu une double formation : j’ai fait des études de Droit, que j’ai complété par un Master 2 de Management et de Gestion. Ce n’est qu’ensuite que j’ai eu mon premier job en tant que Responsable des Ressources Humaines. Non pas que je ne voulais pas travailler dans les RH au départ, mais c’est un tout, le juridique, la gestion et la relation humaine, qui m’a très naturellement amené vers la fonction RH. L’autre particularité, c’est que je suis issue d’un monde d’entrepreneurs, et je ressentais vraiment ce besoin de contribuer au développement d’un projet d’entreprise. Ce qui a donc été le cas, puisque mon premier job en tant que RRH était d’accompagner la fondation d’une entreprise dans l’industrie graphique. Après cela, j’ai systématiquement changé de secteur, mais je suis toujours restée dans les RH. Depuis maintenant 6 ans, je suis DRH d’AramisAuto, un site de vente de voitures en ligne, qui compte aujourd’hui près de 450 collaborateurs.
En quoi consiste votre poste de DRH au sein d’AramisAuto ?
Pour introduire ma réponse, il faut savoir qu’AramisAuto est une entreprise qui a seulement 15 ans. Elle a été crée à l’époque par deux jeunes entrepreneurs qui avaient envie de révolutionner le monde de l’entreprise, en trouvant une nouvelle façon d’acheter une voiture. Tout était à créer, c’était un projet extrêmement ambitieux ! En tant que DRH, il fallait que j’accompagne AramisAuto dans son développement. Pour cela, on devait structurer et fortifier nos fondamentaux, maintenir des valeurs fortes, s’assurer que l’ADN de l’entreprise était toujours présent pour aller chercher la performance sociale. J’ai également animé une équipe de talents au sein de la RH. C’est une population vraiment spécifique à l’entreprise. Ils font tous partie de la génération Y, avec une moyenne d’âge de 29 ans. Evidemment, entre mes débuts à AramisAuto et aujourd’hui, mon rôle a beaucoup évolué, dans un environnement innovant, par exemple nous avons mis en place un réseau social d’entreprise ! Aujourd’hui, nous travaillons sur un projet de SIRH pour devenir plus performants en termes de gestion de carrière et de mobilité interne.
Avez-vous le sentiment qu’il est plus difficile pour une femme de se faire une place dans le secteur de l’automobile, un environnement très masculin ?
En fait, on n’est pas vraiment une entreprise du secteur automobile mais du digital. Pour faire court, on achète des voitures et on les revend. Au début, on était un simple distributeur physique. Ensuite, on est parti dans la vente d’occasion, et là, on est devenu une entreprise du secteur industriel. Aujourd’hui, on a un peu de tout: du digital, du commerce, de l’industrie … C’est donc un peu compliqué de parler de l’automobile pour notre entreprise. Quoiqu’il en soit, on a vu des femmes qui étaient mécaniciennes, peintres ou bien expertes en carrosserie. J’ai d’ailleurs trouvé ça assez sympa ! Bien que les femmes étaient en nombre réduit, car elles ne sont pas aussi impliquées que les hommes dans ces métiers là. Aujourd’hui, comme on est plus dans le monde du digital, la femme a toute sa place chez AramisAuto.
En quoi votre politique RH se démarque-t-elle de celle des autres entreprises du secteur automobile traditionnel ?
Nous sommes vraiment différents du secteur automobile traditionnel, déjà parce qu’on n’est pas sur un modèle traditionnel. On est beaucoup plus orienté vers les attentes du client que vers la démarcation avec notre concurrence. Ensuite, on a été les premiers à faire en sorte que le client puisse faire reprendre sa voiture quand il n’en a plus besoin, et aujourd’hui, on fait même de la vente de voitures à domicile. On se démarque donc naturellement par nos produits et nos services, mais aussi par notre politique RH. Les profils recherchés ne viennent pas du secteur de l’automobile, comme nos experts du commerce. On axe surtout notre politique sur l’entrepreneuriat, une responsabilisation forte des salariés, un environnement innovant, une stratégie ambitieuse, etc. Donc au-delà de l’expertise, on cherche surtout des gens qui sont dans cet état d’esprit. Finalement, on est totalement dans le modèle de ces entreprises en croissance qui se structurent en permanence et qui mettent le client au cœur de leurs préoccupations. Dans ma politique RH, je considère même le collaborateur comme un client. On a ainsi mis en place une journée découverte pour montrer notre environnement de travail à nos futurs salariés et voir avec lui si cela lui convient.
Quelles valeurs véhiculez vous à vos salariés chez AramisAuto ?
Ce sont nos collaborateurs qui ont eux-mêmes choisi les valeurs de notre entreprise ! On avait en effet décidé de les interroger sur ce point. Sur notre réseau social d’entreprise, on a leur a posé cette question: « selon vous, quelles sont les valeurs qui vous portent dans vos relations avec vos collaborateurs et vos clients ? ». Puis on leur a demandé de voter pour les 3 valeurs les plus essentielles à leurs yeux. Celles qui sont ressorties sont l’ambition, l’engagement et la confiance. Ce sont ces valeurs là qui nous portent au quotidien et qui incarnent notre mode de fonctionnement. Elles ont également la particularité d’être valables en interne et en externe.
Si vous aviez un conseil à donner à un futur DRH …
J’en ai plusieurs… Déjà, il faut qu’il aime ce métier et qu’il aime les hommes. C’est fondamental, on est un secteur qui travaille essentiellement dans l’accompagnement des hommes. J’ajouterai aussi qu’une grande aventure l’attend car ce métier a tellement évolué… Et c’est une grande chance, car il est devenu incontestablement stratégique. Pour finir, je donnerai le conseil de ne pas éviter de se projeter dans l’avenir et de ne pas avoir peur de définir des stratégies ambitieuses.
Margot Cadier