Etude OpinionWay pour « Make it Happen » : Les Français freinés dans leur créativité ?
Soon Soon Soon, la première plateforme d’innovation crowdsourcée – le Woma, l’espace parisien de co-working et de fabrication et Ulule, la plateforme de financement participatif, ont réalisé cette étude avec OpinionWay pour le lancement de “Make it Happen”. Une initiative destinée à soutenir la créativité et l’innovation en France.
Les principaux chiffres de cette étude
- 60% des Français estiment que la France accuse un réel retard en matière d’innovation ;
- 81% n’ont pas confiance dans la capacité des politiques à être créatifs et innovants pour faire face aux enjeux actuels de la société ;
- 53% des Français ont déjà eu des idées de produits ou services qu’ils n’ont jamais exploitées ;
- Le financement (77%) et le fait d’être entouré des bonnes personnes (66%) sont les deux principaux freins évoqués par les français lorsqu’il s’agit de concrétiser leurs idées ;
- 24% des Français ont récemment acheté un produit ou un service réalisé par un particulier ;
- 11% déclarent avoir financé le projet d’un particulier via un site de crowdfounding.
Les Français manquent de confiance dans la capacité d’innovation de leur pays
Alors que les pouvoirs publics ne cessent de revendiquer le dynamisme de la France en matière d’innovation et de création de jeunes entreprises, la perception des Français est toute autre. Ainsi, 60% estiment que le France accuse un réel retard en matière d’innovation et 81% n’ont aucune confiance en la capacité des politiques à être créatifs et innovants pour faire face aux enjeux actuels de la société. Un manque de confiance qui augmente avec l’âge des interviewés, puisque cette absence de confiance concerne 64% des jeunes de 18 à 24 ans contre 88% des 65 ans et plus.
Pourtant les Français s’estiment créatifs et innovants…
En dépit de cette perception négative de la capacité des acteurs institutionnels, il apparait un potentiel créatif inexploité chez les français. 53% d’entre eux avouent avoir régulièrement des idées de produits ou de services qu’ils n’exploitent pas. Un capital créatif transverse à toutes les générations puisqu’ils sont 58% chez les 18-24 ans et 44% chez les 65 ans et + à le déclarer.
Une créativité qui se heurte à une multiplicité de freins
La capacité de financement apparaît comme le premier frein bloquant l’expression de la créativité des Français. 77% d’entre eux la cite comme déterminante, alors que 66% mentionnent la difficulté à rencontrer les bonnes personnescapables de les aider au développement de leurs projets.
En revanche, un doute subsiste dans l’esprit des français sur l’originalité et la pertinence de leurs idées : ils sont 48% à dire avoir besoin d’être rassurés avant de se lancer. Enfin, 35% d’entre eux manquent surtout de temps.
« Cette étude nous montre qu’il existe un véritable gisement de créativité en France, une force d’innovation qui ne demande qu’à s’exprimer. Mais elle ne trouve visiblement pas de canal d’expression, ni suffisamment de structures d’encouragement pour se développer. En clair les Français ont des idées, et ne sont pas enfermés dans une logique dévalorisante ou pessimiste, mais encore faut-il qu’on leur donne les moyens de libérer cette énergie et d’exprimer leur potentiel », expliquent Alexis Botaya co-Fondateur de Soon Soon Soon, Minh Man Nguyen co-fondateur du WoMa et Mathieu Maire du Poset, Directeur Général Adjoint d’Ulule.
Les Français de plus en plus enclins à participer aux pratiques collaboratives
En dépit des freins qui les bloquent pour passer à l’action, les Français semblent soutenir significativement l’économie collaborative en participant au financement de projets. Au cours des trois dernières années, ils sont ainsi 24% à avoir acheté un produit ou un service réalisé par un particulier et 11% à avoir financé le projet d’un particulier via un site de « crowdfunding ». Des pratiques qui révèlent l’émergence de nouvelles voies de lancement pour les idées novatrices, ainsi qu’une évolution du comportement des Français vis-à-vis de l’économie collaborative.
« La réinvention dépend de ceux qui « font », et parce que nous assistons aux signes avant-coureurs d’un rebond après une période de marasme qui couvait les forces vives, nous pensons qu’il n’y a jamais eu de meilleur moment pour créer. « Make it Happen » n’est pas un nouveau concours de start-ups, mais une invitation à créer, pour tous ceux qui pensent que le changement est possible et qu’il passe par l’initiative individuelle. En bénéficiant d’un accès nouveau à tous les moyens techniques, financiers, et de communication », expliquent les porteurs du projet « Make it Happen.
A propos de “Make it Happen”
Le concours « Make it Happen » est ouvert à tous : seul ou en équipe, particulier,association, école ou start-up, il suffit d’avoir un projet réalisable dans un atelier de fabrication (fablab) et l’envie de transformer son idée en réalité à travers la production d’une première série.
Méthodologie de l’étude
Echantillon de 1008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne. Les interviews ont été réalisées en mars 2016.