Les journées de grève de la SNCF ont déjà commencé depuis quelques jours et les impacts sur les salariés français sont nombreux. Néanmoins, les perturbations dans les transports ne changent pas leurs droits. Quelles sont les obligations réciproques des employeurs et des salariés ? Explications !
Pendant environ 3 mois, les salariés français qui prennent les transports seront confrontés aux grèves de la SNCF. La nouvelle est dure pour ces derniers !
Néanmoins, si cette dernière ne plait pas aux collaborateurs, ce ne sera pas non plus une partie de plaisir pour les employeurs qui devront réfléchir à mettre en place des solutions rapidement.
Notez-le : en tout, il faudra compter environ 30 journées de grève !
Pour ne pas trop perturber le travail, il est conseillé aux collaborateurs d’anticiper au maximum.
La question que l’on se pose est de savoir si une grève dans les transports donne des droits particuliers aux salariés ?
Dans un premier temps, il convient de préciser que la grève des transports est considérée comme un cas de force majeure, ce qui veut dire que l’employeur n’a pas le droit de sanctionner ses collaborateurs.
Il revient à ces derniers de prévenir immédiatement leur employeur en cas d’absence ou de retard, de préférence par écrit. En effet, il est préférable de posséder un justificatif qui prouve que l’absence est bien liée à la grève.
Notons que le personnel de la SNCF peut délivrer des justificatifs.
De plus, en cas de retard ou d’absence, l’employeur a la possibilité de faire une retenue sur salaire sauf si la convention collective prévoit des règles spécifiques sur les absences en cas de grève. Néanmoins, dans la pratique, c’est rarement le cas car ce dernier fait preuve d’une certaine tolérance et heureusement pour les collaborateurs !
Par ailleurs, il convient tout de même de préciser que le code du travail n’impose aucune règle en matière d’accompagnement des salariés. Néanmoins, il existe de nombreuses alternatives :
-poser des journées de congés payés ou de RTT ;
-poser des journées de congé sans solde si plus de congés payés ;
-poser des journées de récupération : tout de même un peu compliqué au vu du nombre de journées de grèves prévues
L’employeur peut également adapter temporairement la plage horaire de travail journalière (arriver plus tard/partir plus tôt) mais aussi prévoir des aménagements comme notamment la possibilité de travailler de chez soi.
Attention : ce dernier n’a aucune obligation d’accepter ! Encore faut-il qu’il possède les équipements nécessaires…
Par ailleurs, il convient également de préciser que lorsque la grève des transports affectent une grande partie de l’entreprise, l’employeur peut prendre la décision de fermer temporairement l’entreprise, le temps de la grève, et mettre ses collaborateurs au chômage technique. Dans la pratique, c’est très rare !
Notez-le : il y a également la possibilité de faire du covoiturage !
Toujours est-il que la meilleure des solutions reste l’anticipation. Comme cela, l’employeur ne pourra pas reprocher le manque de recherche de solutions ou d’investissement du collaborateur. En effet, il faut prendre toutes les précautions possibles !
Et vous, de quelle manière vous vous organisez pendant les grèves liées au transport ?
Yasmine BELHO