Suite au premier tour des élections présidentielles, les deux candidats sont au coude à coude.
(24,01% et 21,3% respectivement pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen.)
Et si nous prenions le temps de décortiquer les programmes des deux candidats en lice pour le deuxième tour des présidentielles, en matière de politique sociale et notamment, par rapport aux éléments touchant à la formation, à l’apprentissage et à l’emploi ?
Les principales mesures d’Emmanuel Macron en matière de politique sociale (en 11 points)
- Ouverture de l’assurance-chômage aux indépendants, aux fonctionnaires et aux salariés qui démissionnent et création d’un système universel financé par l’impôt en simplifiant et en réunissant, au sein d’une même organisation, les salariés et les indépendants, en contrepartie d’un renforcement des moyens de Pôle Emploi ;
- Suivi plus strict des demandeurs d’emploi avec notamment la possibilité de supprimer les allocations pourvues à ceux qui refuseraient deux offres d’emploi consécutives, à l’instar de mesures d’inspiration anglo-saxonnes ;
- Suppression du RSI (Régime Social des Indépendants) en vue de l’adosser au régime général ;
- Hausse de la prime d’activité de 50% pour un coût total supplémentaire de 2,1 milliards d’euros ;
- Baisse de l’impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% pour l’harmoniser avec la moyenne européenne et instauration d’un système de bonus-malus dans les cotisations d’entreprise selon le recours au CDI par rapport au CDD ;
- Baisse des cotisations sociales des employeurs de 6 points en remplacement du CICE ;
- Pas de modification de l’âge de départ à la retraite mais un âge qui varie selon les métiers de 60 à 67 ans ;
- Mise en place d’un régime universel de retraite indépendant du statut (salarié, indépendant, fonctionnaire) ;
- Rétablissement des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires ;
- Maintien des 35 heures hebdomadaire et définition des horaires et organisations de travail par accord majoritaire ou par référendum d’entreprise. Possibilité de négocier d’autres « équilibres » comme par exemple, permettre aux jeunes de travailler plus de 35 heures et aux seniors de réduire leur temps de travail à 30 ou 32 heures par exemple ;
- Indemnisation des salariés au bord du burn-out en cas de démission ;
Les principales mesures de Marine Le Pen en matière de politique sociale (en 12 points)
- Fixer l’âge légal de la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations permettant de percevoir une retraite pleine ;
- Défiscalisation des heures supplémentaires et maintien de leur majoration ;
- Instauration d’une prime de pouvoir d’achat (PPA) à destination des bas revenus et des petites retraites ;
- Facilitation de l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap ;
- Maintien de la durée légale du travail hebdomadaire à 35 heures tout en donnant priorité aux accords de branche pour permettre aux salariés de travailler 39 heures payées 39 heures
- Abroger la Loi Travail (Loi El Khomri) ;
- Suppression de la directive « détachement des travailleurs » ;
- Création d’une taxe sur l’embauche de salariés étrangers afin de donner priorité nationale à l’emploi des Français et inscription ce la priorité nationale dans la Constitution ;
- Revalorisation du travail manuel par l’établissement de filières professionnelles d’excellence (suppression progressive du collège unique ; autorisation de l’apprentissage dès 14 ans) ;
- Création d’un dispositif « premier emploi » permettant aux entreprises d’être totalement exonérées de charges pour la première embauche d’un jeune de moins de 21 ans par une entreprise et ce pour un délai maximum de 2 ans ;
- Développement de l’alternance (contrat d’apprentissage, de professionnalisation) dans l’artisanat, le secteur public et privé ;
- Rétablissement de la libre répartition du congé parental entre les deux parents.