La grève est un élément incontournable pour les collaborateurs de toutes les entreprises. Néanmoins, elle n’est pas souvent utilisée car il faut respecter un certain nombre de conditions. Quelles sont-elles ? Explications !
La grève : les règles existantes en la matière ?
La grève est définie comme la cessation concertée et connectée du travail en vue d’appuyer des revendications professionnelle comme par exemple, les conditions de travail, la rémunération ou encore les horaires de travail. Ce droit est un moyen de donner plus de force aux collaborateurs face aux employeurs.
Il convient de préciser qu’il suffit qu’il y ait deux salariés pour qu’il y ait grève ! Par conséquent, un seul salarié ne suffit pas, sauf dans le cadre d’une grève nationale. Il faut impérativement qu’il y ait une revendication purement professionnelle. En effet, si le mouvement en question n’est pas considéré comme une grève, les collaborateurs concernés auront commis une faute qui peut entrainer leur licenciement.
Notez-le : la grève permet aux collaborateurs d’être entendus !
Il n’y a pas de durée minimum ou maximum d’une grève et il n’est pas nécessaire de déposer un préavis pour exercer ce droit.
Notez-le : le droit de grève est considéré comme un droit fondamental !
A noter qu’il existe plusieurs types de grève : la grève perlée, la grève du zèle ou encore la grève tournante.
Attention : la grève ne doit pas être confondue avec le droit de retrait !
Les éléments constitutifs d’une grève
Il faut impérativement les 3 éléments suivants :
- un arrêt collectif et concertée du travail ;
- l’existence de revendications ;
- un arrêt total du travail
Si ces conditions ne sont pas réunies, il n’y a donc pas exercice du droit de grève mais ce qui est appelé « mouvement illicite »
Attention : une convention collective ne peut pas prévoir des limitations au droit de grève !
Les conséquences d’une grève
La conséquence principale est la suspension du contrat de travail, ce qui veut dire que la rémunération n’est pas maintenue. La retenue de la rémunération doit être proportionnelle à la durée de la grève. A cet effet, aucun collaborateur ne peut être sanctionné parce qu’il fait grève.
Les collaborateurs qui ne font pas grève continuent à travailler normalement et à être rémunérés normalement.
Notez-le : les collaborateurs grévistes doivent respecter le travail des non-grévistes comme par exemple ne pas bloquer les accès ou encore ne pas commettre d’actes de violences sinon ils commentent un délit d’entrave.
Il convient de rappeler que l’exercice du droit de grève par un collaborateur ne justifie pas la rupture du contrat de travail ou encore une mesure discriminatoire.
Attention : la grève ne peut pas avoir pour objectif de nuire à son employeur !
Il faut bien réfléchir avant d’entamer un mouvement de grève ! Soyez vigilant…
Yasmine BELHO