L’arrivée plus ou moins éminente du big data dans les directions des ressources humaines suppose la collaboration de nouveaux profils au sein des DRH. Des pros de la donnée surnommés data scientists ou data officers. Zoom sur ce métier d’avenir.
Les missions du data scientist : aider les DRH à identifier les informations pertinentes à extraire, exploiter ses volumes de données générés sur le web, les réseaux sociaux, les bases de données… et analyser le tout. Leur objectif ultime est de sortir des indicateurs concrets au service de la direction des ressources humaines.
Le profil de data scientist : c’est pour l’heure une espèce de moutons à 5 pattes car il n’existe pas encore de diplômes en data science mais les premières promos sont en cours d’apprentissage. « La plupart des écoles de commerce, d’ingénieurs et de la statistique, a développé des modules de formation sur le sujet », observe Hélène Gombaud Saintonge, directrice générale de Fullsix Data. Pour séduire un employeur, un data scientist RH doit à la fois posséder des compétences spécifiques liées à la maîtrise de l’exploitation des données, des outils spécifiques au big data, du web analytics et de l’économétrie sans oublier une compétence métier RH. Par exemple, avoir travaillé en cabinet sur l’interprétation des données comportementales. « Il s’agit souvent d’ingénieurs généralistes ou de statisticiens à tendance « geek » car le fonctionnement des logiciels open source ne s’apprend pas à l’école. De plus, de l’expérience dans la sphère ressources humaines me paraît indispensable », souligne-t-elle.
Les salaires des data scientists : même si ce métier est aujourd’hui très recherché et que les profils qui collent parfaitement aux demandes des employeurs n’existent pas, on n’assiste pas encore à une surenchère des salaires. « Très peu de candidats savent réellement tout faire donc on rémunère certaines compétences et pour le reste, on mise sur le potentiel d’apprentissage du candidat », argumente Hélène Gombaud Saintonge. Un data scientist débutant peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 30 000 et 40 000 euros en fonction de sa formation d’origine. Mais avec la professionnalisation en cours de ce métier, cette fourchette pourrait rapidement progresser.
Sylvie Laidet