Après plusieurs mois chaotiques, le compte personnel de formation commence enfin à trouver son public. En effet, plus de 21 million de comptes ont été ouverts mais seulement 21 000 dossiers validés. Néanmoins de nombreuses questions restent sans réponses.
Malgré un début difficile, le compte personnel de formation commence à se faire une place. En effet, ce dernier a longtemps été critiqué pour sa complexité et la lenteur de sa mise en place.
Cependant, la première ambiguïté de ce dispositif concerne la nature des formations éligibles. En effet, les listes disponibles aujourd’hui sont complétées par un « inventaire » de certifications qui s’étoffe peu à peu.
En d’autre terme, l’objectif de privilégier les formations longues n’est pas atteint ou l’est difficilement. A ce jour, deux formations linguistiques (le TOEIC et le BULATS), courtes par nature, concentrent « la moitié des demandes de formation CPF ». Il faut donc que les listes s’agrandissent car le risque premier et la privation des salariés de la possibilité de se former.
La seconde ambiguïté concerne le financement du dispositif. La question primordiale qui demeure dans toutes les conférences sur cette réforme est de savoir s’il y a assez de fonds pour former tout le monde ? Les organismes de formation ont perdu de leur chiffre d’affaires depuis la mise en place du compte personnel de formation en janvier dernier.
L’énorme problème qui arrive est donc le manque de financement. En effet, pour les salariés, le compte personnel de formation est financé par les cotisations d’entreprises versées à l’OPCA.
Actuellement, le compte personnel de formation est considéré comme un dispositif restrictif et n’a donc pas les moyens de former l’intégralité des salariés.
Affaire à suivre…
Yasmine BELHO